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le blog des fanas de livres

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17 avril 2024

Carnet de bord du 10 au 16 avril 2024

 

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17 avril 2024

Hurler contre le vent, de Louise Sebillet

Lors d'un récent festival des livres, j'ai écouté Louise Sebillet parler de son premier roman et de la façon dont elle a pu le faire éditer. Elle a gagné le prix du roman non publié ! Un concours d'écriture qui permet au lauréat d'être édité. Sa façon douce d'en parler, le fait que ça se passe sur une île bretonne, l'envie de soutenir cette belle aventure, et me voici en possession du livre dûment dédicacé.

 

L'autrice nous fait voyager de l'histoire d'Ama enfant, à celle de la jeune fille devenue adulte. Une femme, deux temporalité :

 

- Amalia (que tout le monde surnomme Ama) a 10 ans et vit avec son père et son petit frère sur la petite île bretonne de Keljorden à 4h de bateau du continent. Cette île a compté jusqu'à 1500 habitants mais il n'y en a plus que 84 qui vivent en permanence sur l'île. Et 5 enfants à l'école.

 

Ama aime sa vie, sa liberté, la mer, la cabane où les enfants se retrouvent, sa famille agrandie à sa voisine qui est comme une tante, et Cybèle, une femme d'une cinquantaine d'années qui habite un peu en ermite sur l'île. Ama est émouvante dans sa quête d'absolu.

 

- Amalia a 35 ans et se remémore cette vie d'enfant insouciante, jusqu'à ce que …

 

Un récit à hauteur d'enfant, qui a du mal à comprendre les adultes, qui est entière et sûre d'avoir la vérité. Elle est racontée par une Amalia adulte qui a plus de recul et cherche à comprendre.

 

 

La vie en sorte de huis-clos sur l'île est très bien décrite ainsi que les intéractions entre tous les membres de la communauté que ce soit entraide ou ressentiment. L'autrice nous disait qu'elle s'était inspirée de sa propre vie, dans un petit village du Morbihan.

 

Beaucoup d'humanité dans ce roman où il faut faire un choix entre le cœur et la raison, sur un fond d'air iodé. Il faut prendre son temps pour lire ce roman parfois un peu lent.

 

Extrait : « Depuis 1986, année de fermeture de l'usine de transformation de maquereaux, un grand nombre de familles avaient quitté l'île. Nous étions encore 84 malgré tout. Ce chiffre me paraissait très honorable mais les plus âgés n'étaient pas de cet avis. A chaque départ, Jeanne, ma grand-mère, se lamentait et me disait qu'il ne resterait bientôt plus aucuns vrais. Elle entendait par « vrais habitants », les familles présentes depuis trois générations et dont le nom était inscrit sur les stèles du cimetière. Nous étions bien loin des 1500 habitants qu'avait connus le début du XXème siècle. Je promettais à ma grand-mère de rester. Et très certainement que Max resterait avec moi. Ce à quoi elle me répondait pas un sourire triste. »

 

17 avril 2024

Plouheran, de Isabel Del Real

Plouheran, c'est un mot valise pour un voyage à vélo de Plouër-sur-Rance Côtes-d'Armor à Téhéran.

 

L'autrice est une jeune fille qui vient de finir ses études de droit et qui se destine à passer le concours du barreau. Et pourtant...Dans sa tête plein de questionnement sur son futur, l'envie de voir du pays. En plein confinement, en hiver 2021, la voici partie seule avec son vélo (alors qu'elle n'est pas adepte de ce moyen de transport), vers Téhéran, une destination la plus lointaine possible.

 

Sa mère et son frère parient sur un arrêt dans quelques semaines. Elle va passer près d'un an sur les routes en traversant l'Espagne, l'Italie, la Slovénie, les Balkans, la Grèce, la Turquie, la Géorgie et l'Arménie, soit 15 000 kilomètres.

 

En route, elle va faire plein de rencontres : des aventuriers cyclistes, des habitants ... Elle va aussi souvent bivouaquer seule, des forêts du Massif Central aux cols du Caucase.

 

Tout au long de ce périple, Isabel nous livre avec humour ses sentiments, entre exaltation et appréhension, joie et pleurs, questionnement sur la vie, calvaire de rouler sous la pluie et bonheur des découvertes et des relations nouées pendant ce voyage.

 

J'avais un peu peur des illustrations en noir et blanc, et en fait j'ai adoré. Cela permet de mêler l'imaginaire de ses rêves et pensées au réel. Les cases classiques laissent parfois place à un dessin pleine page qui nous donne envie de voyager.

 

Pour l'instant, ce roman graphique est en auto-édition (épuisé), mais l'autrice est en relation avec une maison d'édition. Vous pouvez le pré-commander ici

 

Vous pouvez retrouver toutes les BD de la semaine chez Fanny dans le cadre des bulles documentaires.

plouheran2

 

10 avril 2024

Carnet de bord du 3 au 9 avril 2024

 

10 avril 2024

Humus, de Gaspard Koenig

Kevin et Arthur deviennent amis en se rencontrant pendant leurs études d'agro lors d'une conférence sur les vers de terre. Venant de deux milieux sociaux différents, ils s'emparent du thème et rêvent de changer le monde et lutter contre l'agro-industrie en réintégrant des vers de terre.

 

Arthur décide de reprendre une ferme familiale en Basse-Normandie, avec l'idée de revitaliser les sols massacrés par l'usage de pesticides en inoculant des lombrics. Il devient un néo-rural anti-système.

 

Kevin, lui, veut lancer une entreprise de vermicompostage pour particuliers. Il se tourne donc plus vers le capitalisme vert.

 

Les deux amis vont prendre des directions opposées, vont se perdre de vue, leurs buts de vie devenant même contraire, alors qu'ils ont le même objectif de lutte contre la crise écologique.

 

Autant j'ai apprécié tout ce qui concerne l'agro-biologie et l'information scientifique de l'impact environnemental, autant j'ai été déçue par le côté caricatural des personnages. Les deux amis décrochent de la réalité en suivant deux clichés, l'un éco-terroriste, l'autre ultra-capitaliste, et tout ça en se laissant aller, sans vraiment prendre de décisions.


Toutes ces désillusions m'ont découragées.

 

Une lecture en demi-teinte.

 

Extrait : « Kevin se tut. Même si, incontestablement, Arthur avait raison, il n’aimait pas qu’on manque de respect aux anciens. Surtout à ces aigris qui avaient vingt ans dans les années soixante-dix et qui avaient tout changé à leur manière de faire. On leur avait vendu le progrès et ils l’avaient acheté comptant. C’était le pari le plus fou jamais tenté par une génération. Pari perdu, peut-être. Mais comment leur reprocher leur audace, leurs machines aux formes de vaisseaux spatiaux, leur soif de savoir inextinguible, leur espoir fou en un monde sans guerre ni famine ? De paysans, ils étaient devenus mécanos, chimistes, juristes, financiers et géopoliticiens. Leur échec était aussi celui de l’humanisme. »

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10 avril 2024

Hoka Hey ! de Neyef

Fin du XIXème siècle. Georges est un jeune indien qui a été recueilli à la mort de ses parents, tout bébé, par un pasteur. Celui-ci lui a appris à lire, à écrire et à suivre les préceptes de la Bible.

 

Georges se retrouve obligé de suivre un groupe de trois hors-la-loi qui refusent la mainmise des colons américains qui anéantissent le peuple des natifs d'Amérique du Nord en les parquant dans des réserves et en les affaiblissant par l'alcool, les maladies ou l'assimilation. Un groupe qui a soif de vengeance.

 

Retrouvant peu à peu une vie correspondant à ses racines, Georges va se questionner sur sa nature profonde, ses origines et son éducation.

 

Un western vu du côté indien avec des personnages bien fouillés, la complexité de chacun expliquant leurs envies d'en découdre. Le récit a un bon rythme entre aventures (parfois violentes), prises de conscience et quotidien.

 

Le tout est porté par de magnifiques illustrations des paysages sauvages de l'ouest Américain, avec un crayonné fin et des couleurs lumineuses. 

 

Une belle lecture.

 

Retrouvez toutes les BD de la semaine chez Noukette.

Hoka Hey3

 

3 avril 2024

Carnet de bord du 27 mars au 02 avril

 

3 avril 2024

La ballade du feu de Olivier Mak-Bouchard

Le narrateur, un jeune homme de 25 ans, vit avec son frère dans une petite commune du Vaucluse. De sa vie, il n'a jamais pris de décision. Il voulait être potier mais les enseignants l'en ont dissuadé au vu de ses bonnes notes. N'ayant rien fait après son bac, il enchaîne les petits boulots mais son dernier CDD de chef de rayon vient de se terminer. En recherche d'emploi, déprimé, il va adopter un chat qui traine dans le quartier et qui va l'accompagner dans ses longues journées de désœuvrement. 

 

Bon, résumé comme ça, on pourrait croire qu'il s'agit d'un roman neurasthénique, et bien c'est tout le contraire ! C'est drôle, vivant, et comme la couverture, chaleureux.

 

D'abord il y a l'écriture, qui vous alpague avec beaucoup d'humour. Et puis il y a l'amour qui unit les deux frères et de belles rencontres. Et enfin le moment de peut-être prendre sa revanche sur la vie.

 

La construction est étonnante avec trois narrateurs dont les récits s'entremêlent, nous donnant le fin mot de l'histoire.

 

On y est bien, comme dans un conte avec une pointe de fantastique. C'est une petite parenthèse de douceur enrobée de dérision, de nature et d'émotion.

 

La seule petite note négative, c'est le côté un peu trop indolent du narrateur pour moi.

 

A découvrir.

 

Extraits : 

"Je me suis retrouvé sur le parking en moins de temps qu'il ne faut pour le dire? J'aimerais pouvoir affirmer que j'étais catastrophé, que ce job; c'était ma vie, mais non. J'étais juste dégouté : même ça, j'avais réussi à le foirer. Dans la famille "dans la vie on fait ce qu'on peut, pas ce qu'on veut", je demande le fils. Tu ne l'as pas ? Pioche. Das la famille "j'ai foiré ma vie", je demande le fils. Ah lui, je l'ai, tiens, le voilà."

 

"Les jours d’après, tout s’est fait naturellement, pas à pas. Tartempion apparaît le matin à la porte-fenêtre, il fait bien attention que Doumé ne soit pas là, il a bien compris le caractère interdit de notre petite relation. Je lui ouvre et le laisse rentrer. Au début, je lui donnais sur la terrasse des boîtes de thon, mais ce petit manège n’a pas duré bien longtemps. La période de disette-chômage n’était pas franchement idéale pour les menus de luxe. Je me suis résolu à acheter un gros sac de croquettes, que je cache dans le garage derrière la tondeuse à gazon.

En contrepartie, Tartempion travaille, il me conseille dans mes recherches. Monsieur est un bavard : il répond systématiquement lorsque je lui parle. Je lui demande par exemple qui, entre Jardiland et la mairie de Carpentras, aura l’illustre honneur de recevoir mon CV en premier. Il miaule une fois et c’est Jardiland qui l’emporte ; deux et c’est la mairie."

3 avril 2024

Avant de sombrer, de Cyril Carrère

J'ai eu la chance d'être sélectionné lors de l'opération masse critique "mauvais genres" pour recevoir ce livre. Ce n'est pas mon genre littéraire préféré, mais j'aime aussi sortir de ma zone de confort.

 

Jérôme Cazenave se réveille dans une chambre d'hôpital, persuadé d'avoir eu un accident de voiture alors qu'il rentrait chez lui sous la pluie, pressé de rentrer chez lui, sa femme dépressive semblant sur le point d'en finir avec la vie.

 

Mais après discussion, il apprend qu'il était auparavant policier, et que son traumatisme crânien vient d'une agression en prison ou il est actuellement détenu pour la mort de sa femme.

 

L'avocat de Jérôme et une ancienne collaboratrice psychologue se battent pour que son procès soit révisé. Car il y a beaucoup de zones d'ombres autour de Jérôme et de la mort de sa femme : la dépression de celle-ci à la suite d'un essai médical, un ancien dossier clôturé un peu vite, une fille qui s'est éloigné et vivote dans le milieu de la drogue.

 

La tension est maintenue tout au long du livre et on se laisse happer par les révélations, l'enquête, les retournements de situation.

 

Pour ce qui est du style, on passe du passé de Jérôme et de sa vie avant la mort de sa femme, à l'investigation actuelle avec fluidité. Les chapitres sont courts et dynamiques.

 

Par contre j'ai trouvé l'intrigue compliquée, des déductions qui manquaient de liaison et un dénouement trop rapide et peu crédible. Je me suis même dit que je n'avais pas tout compris et certains points restent un peu nébuleux.

 

Une lecture en demi-teinte, mais c'est peut-être parce que ce n'est pas mon genre littéraire de prédilection.

 

Extrait :

« Dressé sur son lit d'hôpital, le visage crispé par la rage. Jérôme était secoué de sanglots.

 

  • Vous vous foutez de moi ? Jamais je ne lèverais la main sur une femme, encore moins sur la mienne ! Alors lui tirer dessus !

     

    Gaillard se mit à déambuler au pied du lit médicalisé, les mains devant lui, comme s'il tenait un ballon invisible.

     

  • C'est exactement ce que vous avez soutenu à l'époque. Vous avez aussi expliqué que c'était en lien avec l'enquête que vous meniez. Qu'on cherchait à vous empêcher de nuire. J'ai fait de mon mieux pour vous défendre, mais certains éléments sont accablants, comme la présence de vos empreintes sur l'arme du crime. »

27 mars 2024

Carnet de bord du 20 au 26 mars 2024

 

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