Seule Venise, de Claudie Gallay
Une rare exception a la règle des 200 pages mais bon, quand on aime!
A quarante ans, quittée par son compagnon, elle vide son compte en banque et part à Venise, pour ne pas sombrer. C’est l’hiver, les touristes ont déserté la ville et seuls les locataires de la pension où elle loge l’arrachent à sa solitude. Il y a là un aristocrate russe en fauteuil roulant, une jeune danseuse et son amant. Il y a aussi, dans la ville, un libraire amoureux des mots et de sa cité qui, peu à peu, fera renaître en elle l’attente du désir et de l’autre. Dans une langue ajustée aux émotions et à la détresse de son personnage, Claudie Gallay dépeint la transformation intérieure d’une femme à la recherche d’un nouveau souffle de vie. Et médite, dans le décor d’une Venise troublante et révélatrice, sur l’enjeu de la création et sur la force du sentiment amoureux.
Ce livre est un très beau portrait de la reconstruction d'une femme a bout de souffle, au travers des différentes rencontres qu'elle va faire dans cette si belle ville: humaines, amoureuses, livresques. La ville est omniprésente, mais l'auteur sait évoquer les lieux, lumières et odeurs au fil des pages sans en faire un catalogue touristique. On est en automne, entre deux saisons et tout peut arriver, calmement.
Alors si cet hiver il vous dit de partir ou retourner à Venise, sans l'agitation du carnaval, prenez quelques heures pour lire ce très bon livre publié aux belles Éditions de Babel.