Elle s'appelait Sarah, de de Rosnay Tatiana
Bon, je crois que je suis vraiment dans les dernières à avoir lu ce livre .... Il a été mainte fois très bien commentés sur vos blogs... je vais donc en rajouter une couche avec un avis très positif.
Deux histoires en parallèle qui vont se rejoindre :
- celle de Sarah, 10 ans en 1942, qui fait partie de ces milliers d'enfants arrêtés par la police française lors de la rafle du vel d'hiv. Dans une ultime volonté de sauver son petit frère, elle va le cacher dans un placard secret de leur appartement en lui promettant qu'elle reviendra le chercher...
- celle de Julia, 45 ans en 2002, journaliste américaine mariée à un français, qui doit faire un article sur le vel d'hiv et va croiser l'histoire de cette petite Sarah.
Un très beau livre qui se lit d'une traite. J'ai dû faire une pause au milieu du livre tellement c'était fort. Juste une pointe de déception sur le début de la deuxième partie qui est un peu trop rapide à mon goût.... Mais c'est vraiment une lecture bouleversante qui me restera en mémoire.
A ne pas manquer.
Extrait : "Après leur départ, mon père s'est assis, la tête basse. Il a pleuré. Longtemps. Je ne l'avais jamais vu pleurer. Ce fut la première et la dernière fois. Mon père était un type fort et costaud. On me disait toujours qu'un Tézac ne pleure jamais, ne montre jamais ses émotions. C'était une vision terrible. Il a dit que quelque chose de monstrueux était arrivé. Quelque chose dont lui et moi nous rappellerions toute notre vie. Puis il se mit à m'expliquer certaines choses dont il ne m'avait jamais parlé. Il disait que j'étais assez grand pour comprendre. Il n'avait pas demandé à Mme Royer qui habitait dans l'appartement avant, parce qu'il le savait. Il savait que c'était une famille juive qui avait été arrêté pendant la rafle. Mais il avait fermé les yeux, comme beaucoup de Parisiens, pendant la terrible année 1942. Il avait fermé les yeux le jour de la rafle, quand il avait vu tous ces gens qui s'entassait dans des bus pour les conduire Dieu sait où. Il n'avait pas cherché à savoir pourquoi l'appartement était vide et où étaient passées les affaires des locataires précédents. Il avait agi comme bon nombre d'autres familles parisiennes, impatientes de trouver un logement plus grand et de meilleurs qualité. Oui, il avait fermé les yeux."