La consolante, de Gavalda Anna
Il m'aura fallu presque 15 jours pour lire ce livre. J'ai été un peu "engluée" au milieu du livre et j'ai du mal à dire ce que j'en ai vraiment pensé. Beaucoup de longueurs dans la deuxième partie, je n'avançais pas, ma lecture était laborieuse... et en même temps... j'avais plaisir à le retrouver, j'ai beaucoup aimé la dernière partie, et, surtout, il y a des passages lumineux, qui m'ont fait plus d'une fois sourire : le déjeuner de famille (inoubliable!), la rencontre avec Lucas, la kermesse de l'école..." les maîtresses plaçaient des touts-petits déguisés en poissons entre des flots de carton. La musique les déhancha et les mêmes partirent à vau-l'eau. Etaient bien trop occupés à faire des signes à leurs mamans pour suivre le courant ..." plein de petits instants vécus et si bien décrits.
En fait, j'ai été gêné par la non-histoire et par l'écriture saccadée, plaisante au début mais lourde au bout d'un moment... mais par contre j'ai retrouvé la plume d'Anna Gavalda dans la peinture des caractères des personnages : parents, enfants, adolescents... et dans l'esquisse des atmosphères... quel bonheur !
Donc une critique en demi-teinte. Je n'ai pas adoré (bien que je reste sur une bonne impression), je n'ai pas détesté (malgré les longueurs de la deuxième partie), mais je n'ai pas non plus été indifférente !!!!
L'histoire : Charles, la cinquantaine, architecte débordée mais peu satisfait par son travail, vit avec Laurence et la fille de celle-ci, Mathilde, 14 ans. Sa vie est une mise en scène, il court pour oublier qu'il n'a rien construit... jusqu'au jour ou il reçoit une lettre comportant ces quelques mots "Anouk est morte". Toute son enfance va lui sauter au visage, son enfance et l'inconsistance de sa vie.
Avis beaucoup plus positifs de Bellesahi et Cathulu
Extrait : " Vous ne pouviez pas le savoir, vous ne l'avez jamais su, mais que me restait-il là-bas, quand les soirées étaient si longues, la promiscuité si pénible et les pions si cons ? Vous.
C'était vous, ma vie.
Non. Vous n'auriez pas pu le comprendre. Vous qui n'aviez jamais obéi à personne et ignoriez le sens même du mot discipline.
Peut-être, vous ai-je idéalisés ? C'est ce que je me disais en tout cas, et avouez que c'était tentant... J'essayais de m'en convaincre, vous embrouillais, expérimentais sur vous le sfumato du grand Leonardo qui était alors mon idole absolue et frottais sur mes souvenirs pour vous estomper jusqu'au moment où, ayant repris ma place attitrée au bout de la table et recommençant à peler minutieusement votre toile cirée toute pourrie en vous écoutant vous chamailler, je sentais mon coeur battre de nouveau.
Le sang.
Le sang était revenu."