Ni d'Eve, ni d'Adam, de Nothomb Amélie
Je ne suis pas une grande lectrice d’Amélie Nothomb. J'avais commencé avec "Hygiène de l'assassin", son premier roman, qui m'avait horrifié ! Il a fallu un certain temps avant que je reprenne un de ses livres ! Mais comme ils tournent dans mon groupe de lecture, je finis toujours par les avoir entre les mains, et par les lire....
J'ai beaucoup ri avec ce dernier opus. En fait je crois que j'apprécie Amélie Nothomb quand elle se met elle même en situation. Elle est touchante de naïveté, l'écriture est légère mais toujours sophistiquée, elle se moque d'elle même avec pas mal de verve et nous fait rire de ses travers. La fin est très émouvante.
Jeune étudiante, Amélie retourne au Japon ou elle a vécu les 5 premières années de sa vie. Pour gagner un peu d'argent, elle décide de donner des cours de français. Elle rencontre ainsi Rinri, jeune japonais. Une liaison va naître entre eux deux. Mais les sentiments amoureux ne se déclinent pas toujours de la même façon entre Belge et Japonais...
Un livre qui se lit vite et bien. Une parenthèse de plaisir.
Extraits :
"Dès que j'ai atteint mon indépendance, un logement habité par moi à d'emblée ressemblé à un débarras squatté par des réfugiés politiques, prêts à déguerpir à la moindre descente de police."
"Les fils, qui comme chacun sait, sont le but véritable de la fondue suisse. Je mis l'objet en bouche et mâchai : cela n'avait absolument aucun goût. Je compris que les Nippons adoraient manger de la fondue suisse pour le côté ludique de l'affaire et qu'ils en avaient créé une qui éliminait le seul détail fâcheux de ce plat traditionnel : sa saveur."
"Pourquoi te donnes-tu tant de mal à paraître distinguée alors qu'avec un visage si expressif, tu ne seras jamais une dame?"