Balayer, fermer, partir, de Benincà Lise
C'est un livre que j'avais noté à la suite de la critique d'Antigone .
Je pensais que c'était un livre sur la douleur de quitter une maison pour la dernière fois. J'ai connu cet instant si dur du départ définitif d'un lieu ou tant de souvenirs sont présents, d'un lieu ou l'on ne reviendra jamais, un lieu ou on laisse un pan de sa vie.
Mais là, c'est différent. Car le souvenir du lieu est négatif.
Le père de la narratrice vient de mourir, lui léguant, à elle et à sa soeur, leur maison d'enfance. Cela provoque chez la narratrice un retour en arrière douloureux, allant jusqu'à la dépression et l'aphasie.. Petit à petit on comprend le pourquoi de cette anxiété maladive à l'idée de retrouver cette maison.
L'écriture est très pure, l'anxiété de la narratrice face à une porte fermée est palpable, mais j'ai été un peu déçue. Peut-être parce que j'en attendais autre chose ?
Extrait : "Je me souviens qu'il faut ôter ses chaussures avant d'entrer. Je me souviens qu'il faut accrocher sa veste au portementeau. Poser son sac par terre, près de la porte, ne pas le laisser trop longtemps. Vite l'emporter dans sa chambre. Ranger. Ne pas laisser de traces. Ne pas s'imposer dans la maison, ne pas imposer sa présence. S'effacer devant la maison construite parpaing après parpaing"