Province attitude, de Thomine Desmazures Astrid
Lapin Malin (alias Astrid) habite à quelques encablures de ma demeure…. Elle à ouvert un blog en septembre 2007. Parisienne débarquée à Rennes, la voici aux prises avec "la province"! Elle nous enchante de billets caustiques sur son blog.... et voici son premier livre qui parait, reprenant le parcours du combattant d'une parisienne travailleuse qui devient femme au foyer en province
Drôle, ironique et incorrecte... j'ai ri plus d'une fois devant l'histoire de cette mère de famille échevelée et perdue dans un nouveau monde de bourgeoisie de province. « Petit café », jupe culotte à carreau et serre-tête, séances chapelet et peinture sur porcelaine en passant par les ventes privées et les rencontres au parc… tout y est (et comme elle habite mon quartier et que moi aussi je suis une parisienne que son mari a poussé en province, je m’y retrouve tout à fait !). Les chapitres sont en plus séparés par des petits quizz ou petites leçons enchanteresses
Car, quand on arrive en province, outre le fait d’être exaspérée par les magasins fermés le lundi matin et à l’heure du déjeuner, les passants qui marchent à l’allure d’un escargot ou les gens qui ne savent pas tenir leur droite dans les escaliers roulants … on est aussi très désarçonné par la fin de l’anonymat… voilà que vos voisins vous disent bonjour, que des inconnus vous invitent à dîner sous prétexte qu’on a un enfant dans la même classe, et que même le facteur prend le temps de parler avec vous ! C’est assez étonnant ! Bravo Astrid.
Bref, lisez ce petit livre, vous passerez un bon moment en sa compagnie, fou rire garanti!
Extrait : " Vous voilà devenue la bonne de votre mari et de vos enfants, quatre allers-retours par jour à l’école, deux étages à briquer, des machines à faire tourner, un jardin à ratisser et des pommes à ramasser ; vous en venez à regretter les vingt minutes de métro matin et soir que vous aviez pour bouquiner …
A Paris, vous alliez trois à quatre fois par an chercher vos trésors à l’école : c’était jour de fête. Seule au milieu d’une horde de nounous et de boubous, vos chérubins vous sautaient dans les bras en hurlant « Maman chérie !!! » qui vous faisaient fondre et culpabiliser. Maintenant, c’est à peine s’ils vous regardent, si vous avez oublié le goûter, vous avez l’impression qu’ils vont vous casser la gueule. Vous avez voulu jouer les super women, les mères exemplaires, peut-être pour inconsciemment tenter de rattraper le temps ou votre nounou gérait une bonne partie de la journée. »