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le blog des fanas de livres
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25 avril 2009

Lettre au père, de Kafka Franz

lettre_au_p_re Parution 1957, 100 p, traduit de l’allemand.

Kafka remet en cause l’éducation sévère qu’il a reçu pour expliquer le fossé qui le sépare de son père. On sent qu’il souhaite aller vers ce père qu’il aime et qui lui fait peur. Il n’enverra jamais cette lettre.

Kafka revient sur son enfance. Il décrit son père comme un homme qui réunit « de la force et du mépris pour les autres, de la santé et une certaine démesure, de l’éloquence et un caractère intraitable, de la confiance en soi et de l’insatisfaction à l’égard de tout ce qui n’est pas soi, un sentiment de supériorité sur le monde et de la tyrannie, une connaissance des hommes et de la méfiance à l’endroit de la plupart d’entre eux. »

Kafka reproche à son père de l’avoir brisé par la puissance de sa personnalité écrasante et d’avoir fait de lui une personne craintive, peu sur de lui, incapable de fonder une famille.

On sent malgré tout beaucoup d’admiration pour ce père.

Un petit poche à 2 euros qui permet de se plonger dans l’univers de Kafka. A ne pas bouder !

Extrait : « C’est donc dans cet état que je fus laissé libre de choisir une profession. Mais avais-je encore l’usage d’une pareille liberté ? Avais-je donc encore assez de confiance en moi pour accéder à une profession véritable ? Mon appréciation de moi-même était beaucoup plus dépendante de toi que de n’importe quoi d’autre, d’un succès extérieur par exemple. Le succès n’était que le réconfort d’un instant, rien de plus, mais de l’autre côté, ton poids m’entraînait de plus en plus lourdement. Jamais, pensais-je, je ne passerais l’examen de première classe de l’école communale, mais je le passais, j’avais même un prix ; dans ce cas, je serais certainement refusé à l’examen d’entrée du lycée, mais j’étais reçu ; maintenant, j’étais sûr d’échouer en première du lycée, mais je n’échouais pas et je continuais à monter de classe. Cependant je n’en tirais aucune raison d’espoir, au contraire, j’étais toujours convaincu – et le désaveu que je lisais sur ton visage m’en fournissait bel et bien la preuve – que plus j’avais de succès, et plus l’issue serait finalement désastreuse. »

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Commentaires
L
Je n'ai pas vraiment été touchée par cette lettre. Je comprends bien qu'il était marqué par ce père qui le considérait comme un moins que rien, mais au bout d'un moment il m'a un peu énervé à force de se plaindre tout le temps. J'avais moyennement apprécié La métamorphose et j'avais voulu lui donné une seconde chance avec Lettre au père mais ça n'a pas vraiment marché. Je ne crois pas que son univers soit fait pour moi. Trop déprimant!
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C
J'adore La lettre au père, de même que La métamorphose, qui est liée.
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G
@ Géraldine : mais oui, on a peur de ne rien comprendre, mais ce n'est pas du tout le cas. <br /> @ Antigone : mais quand on est étudiante c'est différent, surtout si on est obligé de le lire !
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A
Je crois avoir essayé étudiante de lire "le château" ou "le procès" et je ne sais plus si je suis arrivée au bout du périple...peut-être pas.
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G
J'ai 2 livres de Kafka dans ma PAL depuis bientôt dix ans. je ne sais pas pourquoi je ne m'y mets pas. peut-être à cause de l'adjectif "kafkayen". Ton billet me donne envie. Comme l'an prochain je vais faire le challenge ABC, c'est décidé, je mets Kafka pour le K !
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G
@Anne et Florinette : moi non plus je n'avais jamais lu de kafka avant celui là!
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F
Tout comme Anne, je n'ai jamais lu Kafka et c'est vrai que ces petits poches sont une bonne occasion pour faire des découvertes ! ;-)
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A
Je n'ai pas lu un seul Kafka ;-(
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G
@ sylire : oui, j'avais déjà lu un bon livre d'irène Nemirovsky dans cette collection
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S
On trouve des petites merveilles dans ces "2 €" on dirait. Il faudrait que je m'y intéresse de plus près.
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G
@ Karine :): on s'imagine parfois des choses sur des auteurs, et en les lisant, on s'aperçois qu'ils sont tout autrement...
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K
Je n'ai jamais lu Kafka... il me fait peur, en fait et je l'imagine toujours avec 6 pattes, je ne sais pas pourquoi!!! Mais j'ai "Le procès" à la maison et je le lirai certainement... un jour. Jasper Fforde m'avait donné le goût après une scène hilarante à la sauce Kafka, dans un des bouquins!
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G
@ Aifelle : maltraité psychologiquement comme beaucoup d'enfants à cette époque, ou la force du père devait être l'exemple à suivre<br /> @ Tania : ça m'a donné envie de lire d'autres écrits de cet auteur que je connais peu<br /> @ Leiloona : ah ah, serais ce une addiction ?<br /> @ Freude : oui, sûrement<br /> @ Papillon : on peut effectivement difficilement se restreinre à ce prix là !
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P
Il y a très longtemps que je veux la lire, cette fameuse lettre au père ! Alors pour ce prix-là je vais craquer !
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F
J'ai toujours eu du mal avec Kafka, mais bon ce court texte intimiste est peut être l'occasion de me réconcilier avec lui.
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L
Je l'ai lu pour le boulot il y a quelques années (en fait, j'ai dû lire presque tous ses livres) et je suis vraiment accro à son écriture. <br /> D'ailleurs quand j'y pense, j'aime beaucoup les auteurs dont le nom commence par la lettre K. :P
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T
Un texte bouleversant de sensibilité - à lire ou à écouter lu par Jean-Louis Barrault, formidable.<br /> Et une piste indispensable pour lire "La métamorphose" ou "Le verdict" d'un autre oeil.
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A
Je n'ai pas lu ce livre, par contre Alice Miller (psychanalyste) dans l'un des siens, démontre très bien à quel point Kafka a été maltraité par ce père et n'a pu s'en dégager totalement.
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