Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
le blog des fanas de livres
le blog des fanas de livres
  • Je lis pour m'évader, avancer, ressentir des émotions et des sensations, rire, vibrer, pleurer, comprendre, m'ouvrir à de nouvelles cultures, rêver, trembler... et j'ai bien envie de le partager avec vous.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
24 août 2009

Lune noire, de Steinbeck John

9782253140054 première parution 1942, 175 p  39802880_p

Ce livre de Steinbeck est paru pendant l'occupation et a été au début diffusé sous le manteau.

Nous sommes dans un petit village tranquille de bord de mer situé dans un pays enneigé (la Scandinavie ?). Soudainement, une unité allemande envahit le village. Le colonel Lanser demande au maire Orden de collaborer. Celui-ci refuse de prendre parti et met en face de la folie nazie sa liberté d'homme. Que va faire le village ? : vivre tranquillement avec l'envahisseur ou lutter ?

Le livre se présente un peu comme une pièce de théâtre qui se passe à la mairie. Les dialogues entre le maire et le colonel sont très fins. Le colonel allemand est plein de désillusion face à la guerre et la résistance de la population. Il sait comment tout va se finir, mais reste fidèle à son pays. Le maire n'a l'air de rien, mais montre le chemin de la résistance à son village.

Un très, très bon livre, superbement écrit et plein de force et de finesse psychologique. A lire et relire.

Extrait : "Je n'ai pas le choix entre la vie et la mort, voyez-vous colonel, mais... j'ai le choix de mon attitude. Si je leurs dis de ne pas se battre, ils seront déçus, mais ils se battront. Si je leurs dis de se battre, ils seront contents, et moi qui ne suis pas un homme très courageux je les aurai rendu un peu plus courageux. (Il souri en manière d'excuse.) Voyez-vous, c'est facile à faire, puisque la fin pour moi est la même.

-Si vous dites oui, fit Lanser, nous pourrons leur dire que vous avez dit non. Nous pourrons leur dire que vous avez demandé grâce.

Winter intervint avec colère.

- Ils sauront la vérité. Vous ne pouvez pas garder de secrets. Un de vos hommes a perdu tout contrôle un soir, il a dit que les mouches avaient conquis la papier tue-mouches, et maintenant tout le monde connaît ses propos. On en a fait une chanson. Les mouches ont conquis le papier tue mouches. Vous ne pouvez pas garder de secrets, colonel.

Un sifflement strident hurla du côté de la mine. Une rafale de vent pulvérisa de la neige sur les fenêtres. Orden joua avec sa médaille et déclara d'une voix sourde:

- Vous voyez, colonel, on ne peut rien y changer. Vous serez écrasés et expulsés. Les gens n'aiment pas être conquis, colonel, et donc ils ne le seront pas. Les hommes libres ne déclenchent pas la guerre, mais lorsqu'elle est déclenchée, ils peuvent se battre jusqu'à la victoire. Les hommes en troupeau, soumis à un Führer, en sont incapables, et donc ce sont toujours les hommes en troupeau qui gagnent les batailles, et les hommes libres qui gagnent la guerre. Vous découvrirez qu'il en est ainsi, colonel."

Publicité
Publicité
Commentaires
G
Wa ! Mais ce livre me semble excellent surtout que j'adore les pièces de théâtre et que John Steinbeck est un auteur sur lequel on peut se fier. En plus, le thème me touche beaucoup cela me rappelle une discussion que j'ai eu avec une ancienne amie roumaine : collaboration ou résistance ??
Répondre
B
J'adore Steinbeck et ne connaissais pas celui-là. je cours le chercher et conseille au passage "rue de la sardine" et sa suite, "tendre jeudi" qui n'est plus édité, malheureusement<br /> <br /> Merci
Répondre
S
Voilà un auteur que je n'ai pas lu depuis bien longtemps. Mais je n'avais pas lu celui-là. Je note !
Répondre
C
en te lisant je me demande si j'en ai lu de cet auteur, ..........? toujours est-il que ton billet a attisée ma curiosité .............<br /> <br /> au fait cette rentrée? formation ou direct en poste?
Répondre
K
J'ai beaucoup aimé "Les raisins de la colère" et "À l'est d'Eden", lus il y a longtemps. Il faudrait définitivement que je tente autre chose de l'auteur!
Répondre
G
@ Stephie : belle découverte
Répondre
S
Je note pour pouvoir poursuivre ma découverte de Steinbeck, merci ;)
Répondre
G
@ Freude : il faut que je relise les raisins de la colère
Répondre
F
Waouh que d'antiaméricanisme primaire de la part de Boudi, ça laisse songeur...<br /> Quant à moi j'ai adoré ce livre de Steinbeck que j'ai trouvé bien, surprenant ! J'avais adoré les raisins de la colère et rue de la sardine !
Répondre
G
@ Aproposdelivres: c'est un classique à découvrir<br /> @ Leiloona : j'aimerai bien voir d'autres avis...
Répondre
L
Je le note celui-ci, car je ne le connais pas et il me plait déjà ! :D
Répondre
A
Je ne connais pas ce livre, mais ton billet me donne envie de le découvrir !
Répondre
G
@ Boudi : chacun son point de vue, pour moi ce fut un coup de coeur ...
Répondre
B
Le plus mauvais livre du moins mauvais des écrivains américains. C'est une perte de temps que de lire cette anti-littérature produite de N.Y à San Francisco. Ne voyez-vous pas, aveugles, l'escroquerie ? Ces phrases courtes, incisives, ce contenu laconique qui vous projette au coeur de l'action en se dispensant de l'impérieuse nécessité de la décrire ? Vous êtes des victimes, vous êtes pris dans un tourbillon sans verbe, vous êtes suffoqués par la puissance de la ponctuation ce qui appartient le moins à l'écrivain et le plus à la langue. Et ce n'est pas par chauvinisme lisez le divin irlandais : Joyce ou ses cousins Yeats et Beckett, lisez Goethe ou Schiller goûtez les frisson de l'absolu, tutoyez l'infini plutôt que vous satisfaire de cette bouillie infâme faite de virgules et de points. Céline a eu le mérite, lui, d'inventer les points de suspension.
Répondre
Publicité