Le Choeur des femmes, Winckler Martin

11 mai 2010

parution 08/2009 , 589 p.

Vous aviez peut-être lu du même auteur "la maladie de Sachs" ? Et bien on reprend la même idée d'un médecin, gynécologue cette fois-ci, qui est à l'écoute des femmes et qui aime son métier au point de lui consacrer toute sa vie.

Karma, généraliste d'une cinquantaine d'années, est à la tête d'une unité de "Médecine de la femme" dans un hôpital de province. Jean (prononcer Djinn) est une interne, major de toutes les promos, et se destinent à la chirurgie réparatrice gynécologique. Pour valider son année et briguer un poste de chef de service, on l'oblige à passer 6 mois dans le service de consultations de Karma. Dégoûtée, outrée de tomber si bas, persuadée de perdre son temps à écouter des bonnes femmes déblatérer sur leurs vies, elle est bien décidée à en finir au plus vite. Mais le docteur Karma est bien loin de l'ogre mal léché qu'on lui avait décrit, et bien loin aussi des professeurs émérites avec qui elle a travaillé.

Le livre ce passe sur une semaine : on suit les consultations avec des témoignages simples et émouvants de femmes confrontées à des maux, à leur sexualité, à leurs peurs ... Deux méthodes face à ces femmes : plein d'humanité, d'écoute et d'accompagnement chez Karma contrairement à Jean qui est formatée pour aller le plus vite possible et qui ne s'intéresse pas à la vie des patientes. elle est carriériste et manque d'humilité.

C'est cousu de fil blanc, à grand renfort d'anecdotes et de bons sentiments, mais ça se lit d'une traite !

En outre, il y a de très bons passages sur l'adolescence, la confraternité qui empêche un medecin d'en dénoncer un autre, même quand il fait mal son boulot ...

Je ne met pas un coup de coeur parce que c'est un peu trop caricatural (pourtant on s'y retrouve bien dans ces médecins de la haute qui méprisent souverainement les patients en les traitant comme des enfants) mais j'ai passé un super moment de lecture.

.Extrait : "Oui, dit-elle en haussant les épaules, - sans comprendre que je la dévore du regard ni ce que je veux lui dire -, mais franchement , je t'assure, ça me fait tellement chier que je me suis mise en mode veille parce que franchement, tout ce qu'elle racontent, toutes leurs histoires de mecs, d'enfants, de fesses, et je ne sais quoi, je m'y intéresse le moins possible ! J'imagine que Karma m'a imposé de passer une semaine entre ses murs pour me convaincre de rester, que je peux me rendre utile et qu'il a des choses à m'apprendre, mais tout le mal que je me suis donné depuis quatre ans pour devenir ce que je veux, tout ce que j'ai appris, tout ce que je sais faire, et faire mieux que bien, mieux que la plupart des autres chirs, c'est beaucoup trop bien pour le gâcher en écoutant des nanas qui se plaignent d'avoir mal aux seins ou qui flippent parce qu'elles ont peut-être un polichinelle dans le tiroir ! tu comprends, quand je ne prends pas mon pied à les opérer, les bonnes femmes, moi, je m'en passe très bien."

Posté par Gambadou à 05:22 - Commentaires […] - Permalien [#]

A l'angle du renard, de Juhel Fabienne

Idhun - la resistance, de Gallego Garcia Laura

Commentaires

lucie

29/05/2010 20:56

j'ai adoré !!!!