Dans la nuit brune, de Desarthe Agnès
Et hop, encore une nouveauté !
Il y a plusieurs histoires qui se superposent dans ce livre : Jérôme, un agent immobilier sans aspérité, vit dans un petit village de l'est de la France avec sa fille, Marina. Tout va basculer à la mort accidentel du petit ami de sa fille. Retour de la mère pour l'enterrement, questionnement sur ses origines d'enfant adopté, recherche d'adolescents disparus, rencontre, chagrin...
J'ai été un peu désorienté par la multiplication des sujets, ça aurait pu faire plusieurs livres. Du coup j'ai eu du mal à accrocher. Quand je reprenais mon livre, je ne savais plus de quoi il parlait Le style est aussi un peu "ampoulé" avec des phrases longues et beaucoup d'explications qui ne sont pas toujours nécessaires. Et puis ça s'éclaire, j'ai lu la fin avec plaisir,
Il y a des passages très intéressants sur les relations et l'amour parents-enfants, mais la multiplication des sujets qui n'ont pas toujours un rapport entre eux m'a vraiment dérangé. Ce n'est pas un livre dont je me souvioendrai longtemps.
Leiloona a été comme moi génée par la construction, et pour Clara il y a quelque chose d'inachevé
Extrait : "Que faire de son enfant quand l'enfance est finie ? se demande-t-il. Autrefois c'était si simple : il lui lisait des histoire, passait un disque, la prenait sur son dos et faisait le tour de la maison à quatre pattes, ils peignaient ensemble et organisaient des spectacles de marionnettes. Paula le trouvait si patient. "Comment peux-tu passer autant de temps à jouer avec un enfant ? Moi je trouve ça ennuyeux à mourir." Pour Jérôme, c'était le contraire. Il n'avait aucun effort à fournir. Ce qui l'éreintait, lui, c'était le monde sérieux de la paperasse, les réunions de parents, le masque qu'il avait l'impression de devoir enfiler dès qu'il entrait dans l'agence?
Au moment de l'adolescence, il avait craint que sa fille ne lui tourne le dos, qu'elle se révolte. Mais le divorce les avait sauvés. Paula était partie. C'était la méchante. Marina et lui se serraient les coudes, allaient au cinéma, regardaient des débats à la télévision, chantaient à tue-tête avec les candidats d'émissions musicales. Quand elle sortait le soir, il lui disait de ne pas rentrer trop tard. Si elle dépassait l'heure convenue, il lui faisait la tête le lendemain. C'était une enfant facile.
Mais voilà qu'elle était devenue adulte, d'un coup, précipitée par l'accident d'Armand. A quoi lui servait-il, à présent ? A quoi servent les parents d'enfants devenus grands ? On ne peut plus jouer, on ne peut plus gronder. Que reste-il ? Des fonds qui se déplacent d'un compte en banque à l'autre. Il ne reste que l'argent et Jérôme en a peu."