Black Rock, de Smyth Amanda

14 novembre 2010

parution 09/2010 - 349 p, traduit de l'anglais

C'est grâce à Blog o book que j'ai reçu ce livre. Un grand merci aux éditions Phébus.

Nous sommes en 1955. Celia a 16 ans et vit dans les Caraïbes sur l'île de Trinidad, à Black Rock. Sa mère est décédée à sa naissance, son père est un anglais de passage et c'est sa tante Tassi qui l'a élevé. A 16 ans, Celia est une bonne élève sans histoire, qui vit sereinement dans leur maison de bois sur piloti, avec ses deux cousines qui ont trois ans de moins qu'elle et Roman, un beau-père bon à rien et alcoolique. Sa vie va basculer un 12 février. Fuyant la maison de son enfance, elle va trouver du travail comme bonne d'enfants au sein d'une famille européenne de Tobago.Sa vie va se poursuivre, entre amour platonique et passion ravageuse.

Rien de bien nouveau dans le thème, mais une écriture qui coule toute seule, agréable, sans accroc. On a tout de suite beaucoup d'empathie pour Celia que les évènements ne ménagent pas. On ressent la chaleur de l'endroit, la luminosité, et aussi la grande différence qui existe entre les blancs, nantis et tous puissants, et les noirs, souvent pauvres et résignés. Pas de coup de coeur, parce que pas d'étonnement, les évènements se succédant avec logique et régularité, mais un bon moment de lecture.

Clara a trouvé que c'était un très beau roman, Mr Canel s'est régalé.

Extrait : "Bercée par le son de leurs voix tandis que je regardais la grand-route qui filait entre les deux hautes rangées de bambous, j'éprouvai soudain une sensation de légèreté, comme si une brise élevait mon coeur. Et il m'apparût alors qu'il y avait peut-être des choses que je pouvais espérer de l'existence, que la vie n'était pas aussi dure que ce qu'elle avait été avant, à Black Rock. Et j'étais contente de rouler dans cette grosse voiture aux côtés de Joseph Carr Brown, le propriétaire du domaine de Tamana, et d'aller ainsi jusqu'à Port of Spain, où j'avais un travail, une chambre à moi et des gens qui semblaient m'aimer. Et j'étais contente de savoir que tante Sula était là, que je pouvais revenir lui rendre visite quand j'en aurais envie."

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