Que tous nous veuille absoudre, de Janicot Stéphanie
Parution août 2010, 264 p.
Ce livre me faisait de l’œil à la bibliothèque, dans le coin des nouveautés, et n’ayant vraiment aucune volonté, je l’ai emprunté malgré ma PAL que je n’arrive pas à faire baisser !
Pioche assez bonne, avec un roman original.
Saar, la quarantaine, était reporter de guerre avec son amoureux, Solel, jusqu’à ce qu’une bombe mette fin à la vie de son ami et la laisse avec une jambe raide
.Trois ans après l’attentat, Saar réapprends à vivre, dans son appartement du cinquième arrondissement, entouré de ses proches. Tout à coup, un enfant prophète vient tous les jours sur la place face à son immeuble. Il déclame des paroles d’adultes sur la douleur, le malheur, la guerre et l’apocalypse. D’ou vient-il ? D’ou viennent ses paroles ? Chacun y retrouve un reproche personnel sur la façon dont leur vie est mené. Saar comprend ainsi que son métier de reporter de guerre se rapproche des " pilleurs d’humanité ", des redresseurs de torts. Que tous les
morts qu’elle a vue l’ont déshumanisée. Et tous ses proches vont être touchés par les prophéties de cet enfant, bouleversant leurs vies
Remise en questions, accomplissement de sa vie, complexité des relations familiales et difficultés à aider ses proches.. beaucoup de thèmes qui sont abordés dans ce roman, et qui m’ont touchés.
Si il vous fait de l’œil à la bibliothèque, vous pouvez vous laisser charmer…
Extrait : "Je me refais le film, l’arrivée du prophète, ses premières paroles, comment chacun s’est senti attaqué, Julie et sa condition d’enfant gâtée, Etienne et son incapacité à créer du sens, Catherine qui est passée à côté d’elle-même toute sa vie, s’est mise au service des autres, mais pour oublier quoi ? Que fuyait Catherine ? Moi, mon attirance morbide pour la guerre, mon amour explosé et ma seule pureté : cette attachement à Samuel mon beau-fils, ami, frère, père et fils. Je le regarde, assis deux marches en dessous de moi, ses cheveux noirs bouclés sous mes doigts, mon Sam, accepte ce qu’elles ont à t’offrir …"