confident parution 08/2010  coup_de_coeur

C'est un livre que Clara fait voyager ... Je l'ai lu d'une traite, quasiment en apnée !

Paris, 1975. Camille à 35 ans. Elle est éditrice, vient de perdre sa mère et s'apprête à avoir un bébé toute seule. Au milieu des missives de condoléance, elle va trouver une longue lettre non signée, une lettre qui raconte une histoire.... et toutes les semaines, elle reçoit la suite. Au début, elle pense à une erreur d'adressage, puis à un auteur qui cherche à se faire éditer par ce biais... et puis...

J'ai été prise par l'histoire, envie de comprendre, de savoir. On est plein d'empathie pour des personnages qui sont assez antipathiques, les sentiments sont très bien décrits. J'ai vraiment été emportée par ce livre. Juste une légère déception sur la fin, j'ai eu du mal à comprendre la décision d'Annie.

Un très bon livre. Cela fait du bien d'être emporté comme ça. Merci Clara.

Extrait : "En ouvrant les premières lettres de condoléances, mes propres larmes sur mes mains me rappelèrent ces larmes de maman et je les laissai glisser pour voir par où étaient passées celles de celle que j'aimais tant. Je savais ce que ces lettres avaient à me dire : que maman était une femme extraordinaire, que la perte d'un être cher est quelque chose de terrible, que rien n'est plus violent que ce deuil-là, etcetera, etcetera, je n'avais pas besoin de les lire. Alors chaque soir, je répartissais les enveloppes en deux paquets : à droite, celles qui portaient le nom de l'expéditeur, à gauche, celles qui n'en portaient pas et je me contentais d'ouvrir le paquet de gauche et de sauter directement la signature pour voir qui m'avait écrit et qui je devais remercier. Finalement, je n'ai pas remercié grand monde et personne ne m'en a tenu rigueur. La mort accepte tous les écarts de politesse.

La première lettre que j'ai reçue de Louis faisait partie du tas de gauche. L'enveloppe avait attiré mon attention avant que je ne l'ouvre, elle était beaucoup plus épaisse et plus lourde que les autres. Elle ne ressemblait pas au format d'un mode de condoléances.

C'était une lettre manuscrite de plusieurs pages, sans signature."