Où en est la nuit, de Hatzfeld Jean
Offert par mon chéri sous les conseils d’une libraire.
Ayanleh Makeda est éthiopien, et, comme beaucoup de ses compatriotes, champion de marathon. Découvert jeune lors d’une course au village, il est entraîné par un prêtre avant d’être repéré par la staff national. Lors de sa première virée olympique, il va faire la connaissance de Tirunesh, une traductrice qui deviendra sa femme. Commence alors une vie à l’étranger, à Paris, loin des plantations et des tempêtes de sable de sa province. Pourtant, quand Frédéric, reporter de guerre, va le rencontrer, il est simple soldat dans les tranchées de la guerre sans fin entre Ethiopie et Somalie. Comment en est-il arrivé là ? Ou est sa femme ? De quoi vit-elle ? Frédéric va aller à la rencontre de cette destinée fulgurante, autant dans son apogée que dans sa chute.
Le destin de cet homme et de sa famille m’a intéressé, et j’ai regretté de ne pas avoir eu internet au moment de la lecture. J’aurais aimé avoir plus de renseignements sur ce marathonien et sur le conflit Ethiopien.
Les personnages sont très attachants, on sent que l’auteur a vécu dans ces contrées, et il est capable de nous en restituer la chaleur, les odeurs, le quotidien. Même chose pour l’athlétisme et le marathon, comment transcender sa fatigue, aller au delà de ses limites.
J’ai par contre eu du mal avec l’écriture de Jean Hatzfeld : il m’a fallu plusieurs fois relire un paragraphe pour savoir ou se trouvait le sujet : manque de virgules, phrases à rallonge… cela m’a un peu déstabilisé au début du livre.