rencontre avec Yasmina Khadra
Une librairie de Rennes et les bibliothèques municipales se sont associées pour inviter Yasmina Khadra à Rennes pour la sortie de son nouveau livre "l'équation Africaine".
Nous étions une petite centaine pour écouter cette homme petit, drôle, et sincère. Géraldine, qui était présente aussi, a posé pas mal de questions, et je suis sûre qu'elle va faire un compte rendu très complet....
Pour ma part, j'ai juste noté deux points :
-1-la raison de l'écriture de ce roman
"D'abord, j'ai voulu raconter mon époque, le 21 siècle. Je m'interesse aux joies, aux bonheurs et douleurs de notre vie.
Sinon, l'idée m'est venu parce que j'ai été choqué, blessé par la série de suicides qu'il y a eu à France Télécom. Je n'arrive pas à accepter le suicide. Ma soeur s'est battue contre la mort. Nous n'avons pas la même représentation de la mort en Occident et en Afrique. Dans ce continent, j'ai vu des gens dans la misère la plus démoralisante et pourtant ils s'accrochaient à la vie. Il y a une philosophie de la vie dans ce continent que je n'ai pas retrouvé en Occident et dans mes personnages.
On ne peut pas traverser notre vie sans faire attention à l'histoire. Mon personnage s'enferme dans une bulle, et pense que le reste ne l'interesse pas.
En Afrique, les hommes aimeraient avoir un petit boulot, rentrer le soir dans leurs familles mais il n'y a que la criminalité, des charniers ....
-2- certaines petites phrase qui coulent naturellement de son discours :
En parlant des poètes Africains qui ne sont pas écoutés : "le poète n'est qu'un rossignol qui chante dans le silence"
En parlant des bourreaux : "Il devient un grain de sable dans une tempête de sable"
"Ce que nous sommes aujourd'hui est dû à la synthèse qui a été construit par l'homme avant nous. Donc, il n'y a pas de choc de civilisation, juste un choc de culture."
"Quand j'écris, je me dilue dans le texte"
Une belle rencontre que j'ai failli "zapper" compte tenu de l'horaire ! 18h00 un mercredi, ce n'est pas très facile, que l'on travaille ou que l'on soit mère au foyer ! mais je ne regrette pas d'avoir vaincu ma flemmardise de maman ayant couru toute la journée...