J'ai vu ce livre pour la première fois chez Constance, et justement il tournait dans mon groupe de lecture.
C'est un essai qui se lit comme un roman. Un témoignage sur la crise d'identité de l'homme noir, afin qu'il se déleste de son «sanglot».
L'homme noir a depuis fort longtemps été "soumis". D'abord par les arabes et les autres africains, puis par les colons blancs, ensuite par les dictateurs au moment de l'indépendance et enfin par les blancs européens et le racisme ambiant.
Mais Alain Mabanckou critique cette propension qu'à l'homme noir à toujours "sangloter", s'appitoyer sur son sort et ériger cette souffrance en signe d'identité.
Dans une première partie, Alain Mabanckou rencontre un de ses compatriotes qui vit en France et qui se plaint du racisme et du "blanc" qui le rabaisse constamment.
Ensuite, Alain Mabanckou, nous parle de l'ecrivain africain qui peut avoir une crise d'identification, entre l'écrivain francophone et l'écrivain "africain".
Et puis, la partie que j'ai préféré, le côté plus historique, avec le blanc vu comme l'ancien colon qui a décapité le rêve de l'homme noir et qui aujourd'hui encore l'écrase. Il parle aussi des dictateurs qui ont pris le pouvoir à l'indépendance, et l'inertie des africains qui se sont laissés faire.
Un peu fouillis sans doute, mais une autocritique intéressante qui peut faire polémique mais qui fait réfléchir.
"Nous sommes coupables de notre faillite", voilà une phrase qui pourrait résumer cet essai. Un livre qui aurait été traité de raciste si il n'avait pas été écrit par un noir.
au delà, je suis d'accord avec toi, c'est un livre qui fait réfléchir (et parfois sourire). merci de t'être laissée tenter par ma chronique !