Rencontre de Joël Dicker ... sans Joël Dicker

Jeudi soir, avait lieu la rencontre "place aux Goncourt", ou les lauréats du prix Goncourt et du prix Goncourt Lycéens échangent avec le public. Je m'étais donc dépêché de lire le livre de Joël Dicker afin de mieux profiter de la rencontre.

J'y ai trainé mon fils de 16 ans, qui passe son bac de français à la fin de l'année, trouvant intéressant de rencontrer l'auteur d'un livre qu'il est en train de lire.

Mais stupeur quand les auteurs sont venus le plateau : il y avait Régis Debray et Bernard Pivot de l'Académie Goncourt, Françoise Nyssen éditrice Acte Sud, deux lycéens (un garçon et une fille pour la parité) et le journaliste qui tenait le crachoir... mais de lauréats du prix Goncourt ... point ! Jérôme Ferrari est retourné à sa vie à Abou Dabi, et Joël Dicker avait une remise de prix en Suisse !!!!!

Désapointés nous étions !

Bon, l'échange entre Bernard Pivot et Régis Debray a été intéressant. Ils sont revenus sur le choix du prix Goncourt "Le sermon sur la chute de Rome" de Jérôme Ferrari.

BP :"l'écriture est somptueuse à une époque où on met en avant des écritures plates et mornes, et en plus l'histoire est intéressante. C'est un livre qu'on lit avec passion du début jusqu'à la fin."

RD : "L'intéressant est la profondeur du temps dans un récit très structuré. C'est l'histoire d'une famille, d'un pays, d'un siècle. La noblesse du ton et du propos tranche avec la rudesse contemporaine du récit."

Ils ont ensuite parlé de "la vérité sur l'affaire Harry Quebert" de Joël Dicker.

"C'est une belle construction. Il retravaille son point de vue. Les scènes sont décrites à travers les rencontres avec différentes personnes. On voit la subjectivité des points de vue."

Je vous passe la discussion sur la morale de l'Académie, le fait de choisir des livres qui jettent un pont entre l'élitisme de certains livres et l'audience d'un public non initié. Françoise Nyssen a aussi parlé de son rôle d'éditeur qui accompagne les auteurs ...

Je vous laisse avec une remarque de Régis Debray sur l'intérêt du prix Goncourt Lycéens.

"Le lecture nécessite deux conditions, qui sont difficile à remplir pour les jeunes :

1 - la solitude

2 - le silence

Le prix Goncourt Lycéens est important parce qu'il permet de remplir ces deux conditions !"

Bon, we !

Comments

[Géraldine]

Effectivement, quelle déception. Qu'il n'y en ait aucun des deux fait un peu tromperie sur la soirée tout de même. Le journaliste qui tenait le crachoir... Très bien dit, qu'est-ce qu'il est bavard, beaucoup trop pour un journaliste. J'ai l'impression qu'il ne connait pas les questions courtes et précises.

Heureusement, il y avait Bernard Pivot pour pimenter la soirée !

[Alex mot a mots]

Voilà une conclusion intéressante.

[Gambadou]

@ Bonheur du jour : Grrrrr, et quand on travaille, on fait comment ?

[Bonheur du jour]

Et bien moi j'ai eu la grande chance de voir et d'entendre Joël Dicker himself à Rennes, le 30 novembre, aux Rencontres Nationales du Goncourt des Lycéens. Une salle pleine à craquer de jeunes (300 ?) qui se sont tous levés pour lui faire une standing ovation. Et en plus, il a très bien parlé, dit des choses sensibles. Bref, un moment formidable.

[Gambadou]

@ Antigone ; mais il est venu le lendemain pour rencontrer les lycéens. C'est les adultes qui étaient frustrés !

@ Keisha : oui, c'était intéressant mais décevant quand même !

@ Sylire : surtout qu'ils nous ont prévenu une fois installés !

@ Midola : même réflexion que mon fils : il y a du suspens, et ensuite ?

@ Aifelle : le prix de son village ???

@ Emma : oui, c'est la première fois

[enna]

J'allais dire comme Aifelle...plus besoin des lycéens? ça me déçoit un peu quand même...

[Aifelle]

C'est très décevant. Est-ce à dire que la course aux prix terminée, ils n'ont plus besoin de leur public ? Et quel était donc ce prix suisse,plus important que le Goncourt des Lycéens ?

[Midola]

Heureusement que les "vétérans" étaient là pour animer la soirée ! En tout cas, ils ne m'ont pas donné envie de me ruer sur les livres cette fois-ci ! Le seule chose qu'on est apprise sur le roman de Dicker c'est qu'il fait plus de 600 pages et qu'il y a du suspens... Un peu léger tout de même...

[sylire]

oui, pas de bol ! Espérons que certains ne se soient pas venus de loin !

[keisha]

Dommage, dommage, déception pour les jeunes. Même si les invités devaient être passionnants (Pivot, quand même)

[antigone]

Oh ben mince, c'est décevant ! Comment inciter après les ados à lire si les auteurs ne daignent pas se déplacer pour eux ?