Festival rue des livres à Rennes
Ce week-end avait lieu le festival "rue des livres" à Rennes. Chaque année, nous en profitons
pour nous retrouver, entre bloggeurs. Hier il y avait :
Les dinosaures de la rencontre ;-)
Sylire : Sylire
Fransoaz : les lectures de Fransoaz
Yvon : Eireann Yvon
Joelle et son mari : la bibliothèque du dolmen
Canel en famille : chez Canel
Hilde : le livroblog d'Hilde
Sandrine : les pages de lecture de Sandrine
Géraldine : les coups de coeur de Géraldine
Et les petits nouveaux :
Yaneck : chroniques de l'invisible
A propos de livres : A propos de livres
Xian Moriarty : Xian Moriarty
Arieste : au coeur de mes lectures et mes rêveries
Nous avons regretté que Clara, Majanissa, Margotte et Skriban n'est pas pu se joindre à nous...
Nous nous sommes retrouvés sous une pluie battante vers 11h30. Le festival prenait l'eau ! Serpillières et balais étaient en actions ! Après un rapide tour d'horizon, nous sommes partis déjeuner à la cantine des auteurs.
Une association de quartier nous mijote chaque année un repas marocain absolument délicieux... Notre
nombre nous oblige à être sur deux tables ce qui ne facilite pas la discussion, mais difficile de faire autrement. Cette année, Claire Fourier (auteure, entre autre, de "les silences de la guerre"), nous a fait la surprise de déjeuner avec nous (C'est notre Yvon national, qui connaît tout le monde, qui lui avait proposé). Nous avons discuté de son prochain livre, qui va paraître le 11 avril. C'est le récit d'un séjour qu'elle a effectué dans un monastère de la Chartreuse. Elle raconte le tourbillon de ses pensées et des senteurs qui l'ont assailli là-bas. Elle nous a aussi parlé du temps qu'il lui faut pour apprivoiser un nouveau livre. Le sien "Dieu m'étonnera toujours" est sorti de presse il y a une semaine, et elle n'a toujours pas réussi à l'ouvrir... Elle était aussi très intéressée par l'univers des blogs et nous a posé des nombreuses questions sur le pourquoi et le comment ....
Remis de nos émotions pluviesques, la pluie ayant décidé d'arrêter de s'acharner sur le festival, nous avons pu repartir d'un bon pied. Chacun a
alors vaqué à ses occupations : tour des auteurs, achats (Sylire m'a fait craquer pour "Ainsi puis-je mourir" de Viviane Moore avec qui nous avons eu une conversation très intéressante), conférences ...
Avec quelques bloggeurs, nous avons ainsi écouté Claire Fourier nous parler de ces livres. Puis, nous avons fait la traditonnelle photo avant que certains ne repartent (nous ne sommes pas tous présents ..)
Ensuite nous avons écouté un très intéressant tour de table dont le thème était "écrire contre l'oubli".
L'animatrice, C.Capochichi était très professionnelle, sachant poser les bonnes questions, écouter et relancer. Elle a interviewer tout d'abord Magda Hollander-Laffon (marraine du festival), pour son livre "Quatre petits bouts de pain". Cette femme d'aujourd'hui 85 ans a été déportée à 16 ans, en mars 1944. A sa libération, en mai 45, elle est partie vivre en Belgique, a occulté ces années terribles, jusqu'à ce qu'en 1978, la remarque de Louis Darquier de Pellepoix "à Auschwitz, on n'a gazé que des poux", la fasse sortir de sa réserve.
Je ne vais pas vous résumer toute la conférence, ça serait trop long, mais l'aura de cette femme est époustouflant. On la sent pleine de bonté, de tendresse et d'amour. Voici quand même quelques phrases que j'ai retenue .
- "Il y a en chacun de nous le meilleur et le pire. Transmettre cela est difficile. Il faut donner du sens, tout doucement. Il faut mobiliser les consciences. Il ne faut pas dire d'un bloc toutes les horreurs, sinon vous ne pouvez pas oeuvrer pour la vie"
- "Il faut recevoir par l'autre"
Ensuite nous avons écouté Yahia Belaskri, un autre auteur qui lui aussi à décidé "d'aimer, de dire ce qu'il y a de beau en nous, le reste ne m'intéresse pas."
J'ai acheté le livre de Magda Hollander Laffon et lui ai laissé un petit mot pour savoir si elle pourrait venir au collège ou j'enseigne pour témoigner. A suivre...
Voilà donc une journée bien remplie et agréable. Toujours la frustration de ne pas avoir pu parler avec tout le monde, mais c'était quand même très sympa !