Le restaurant de l'amour retrouvé, de Ogawa Ito
parution septembre 2013 - 242 p. - traduit du japonais
Rinco, une jeune femme japonaise, découvre un soir son appartement entièrement vidé. Son petit ami indien a disparu en emportant tout, y compris les économies du couple. Rinco se voit obligé de rentrer chez sa mère, dans un petit village, alors qu'elle était indépendante depuis de nombreuses années. Devenue muette à la suite de ce choc, elle décide de monter un restaurant, ayant un don dans l'art de rendre les gens heureux en cuisinant des plats pensés pour les clients.
Son restaurant, l'escargot, ne comprend qu'une seule table. Cela lui permet de personnaliser les plats pour chaque convive.
C'est une amie qui me l'a recommandé, en me disant qu'elle y avait retrouvé des idées de plusieurs autres livres : il y a du "chapeau de Mitterrand" dans la jarre de saumure de la grand-mère transportée partout, de "la mise à nu des époux Ransome" dans l'appartement entièrement vidé, du "Fugue" dans la femme qui perd sa voix à la suite d'un traumatisme, et enfin du "Mangez-moi" dans l'idée de revivre avec l'ouverture d'un restaurant.
J'avais l'impression de lire une fable un peu facile, un peu prévisible, pleine de bonnes intentions et de belles valeurs. C'est agréable, très sensuel avec toutes les odeurs et la préparation des mets. Il y a quelques longueurs culinaires. Dommage aussi que la traduction ne soit pas à la hauteur (répétition, lourdeur ...) mais j'ai passé un moment très doux en compagnie de Rinco. Et en même temps plein de considérations plus dures (la perte de sa voix, ses relations tendues avec sa mère) rendent le livre beaucoup plus profond.
Un livre "facile" qui m'a remis dans les rails de la lecture (sortant de deux coups de coeur assez durs, tout me tombait des mains !)