Son précédent roman "le confident", avait été un coup de coeur, du coup j'avais hâte de retrouver l'écriture d'Hélène Grémillon, et je n'ai pas été déçue.
Un livre très fort, puissant ou le suspens est mené avec talent. La trame est pourtant classique : la femme d'un psychiatre, Vittorio, est retrouvé morte défenestrée. Des traces de luttes sont visibles dans le salon. Son mari, partit au cinéma ce soir là sans témoin, est accusé du crime. Eva Maria, une patiente, va prendre sa défense et essayer de trouver qui est le véritable meurtrier.
Au delà de l'intrigue, il y a l'importance du contexte historique : nous sommes en Argentine en 1987, soit quatre ans après la fin de la junte qui a vu tant de violation des droits de l'homme. La fille d'Eva Maria fait partie des "disparues". C'est pour cela qu'Eva Maria va voir un psychiatre. D'autres patient ont connu l'horreur de la torture, et comme Eva Maria enquête parmi les patients, on va revenir sur quelques souvenirs particulièrement éprouvant (une page de torture notament qui n'est pas facile).
Il y a des secrets familiaux, des apparences trompeuses, des sentiments exacerbés, des amours difficiles à supporter. J'ai éprouvé beaucoup d'empathie pour Esteban, le fils d'Eva Maria qui soutient sa mère envers et contre tous.
Pas de coup de coeur cependant, juste parce que il me manque un petit lien entre les recherches d'Eva Maria et la réalité qui nous est livré dans les derniers chapitres.
En tout cas un livre que je n'ai pas lâché.
Pas beaucoup d'enthousiasme pour Sandrine alors que Stephie a pris beaucoup de plaisir à retrouver la plume de l'auteure. Un bon roman pour Noukette, et une petite frustration pour Canel.