Ailleurs, de Russo Richard

 parution 2012, 261 p. traduit de l'américain

Un livre qui tourne dans mon groupe de lecture et que j'avais noté dans des blogs.

Une autobiographie ou l'auteur rend un vibrant hommage à sa mère. Et pourtant ...

Divorcée peu après la naissance de son fils dans les années 50, Jean se retrouve seule pour l'élever. Ils habitent dans la petite ville de Gloversville (au Nord de NY) et partagent une maison avec les parents de Jean.

C'est une femme qui veut tout organiser, tout gérer et surtout vivre de manière indépendante, mais qui a un gros problème de névrose. Elle est cyclothymique, fragile et peut avoir des crises d'angoisses assez fortes. Surtout, elle est incapable de se séparer de son fils, comme si ils ne formaient qu'une seule entité. 

Ainsi, quand Richard Russo décide d'aller faire ses études loin de Gloversville, elle l'accompagne, laissant famille et emploi. Elle va ensuite le suivre au grès de ses postes à l'université. De crises de panique en dépressions nerveuses elle va être un poids pour son fils et sa belle-fille qui vont tout supporter. Richard Russo va lui trouver des appartements près de chez lui, la déménager dès qu'elle ne supporte plus son environnement, lui faire ses courses, déjeuner avec elle tous les samedis. Cette mère s'immisce dans la vie du couple, elle les étouffe mais eux l'accepte, conscients qu'elle est atteinte d'une maladie qu'elle ne contrôle pas et qui s'aggrave d'années en années.

Alors qu'il va aider sa mère toute sa vie (une mention spéciale au passage à l'enorme abnégation de sa femme qui accepte tout), il est pris de remords à sa mort : quand elle n'est pas là pour partager une fête, quand il se dit qu'il aurait du mieux la comprendre et l'aider.

J'ai eu du mal avec ce livre, comme souvent avec les livres autobiographiques qui aident l'auteur à faire sa psychothérapie. Cette mère est tellement désagréable que je n'avais qu'une envie, voir l'auteur l'envoyer paître une bonne fois pour toute ! Alors quand, après sa mort, il se reproche de ne pas l'avoir assez écouté, ça m'a plus qu'énervé et j'ai fini le livre en diagonale !

Un avis dissonant par rapport aux autres blogs :  bon moment de lecture pour Enna, un coup de coeur pour Keisha, Aifelle a été touchée ...

Comments

[Gambadou]

@ Manika : pourtant Aifelle a été touchée par ce récit

[Manika]

Je ne l'avais pas noté après avoir vu le post chez Aifelle ... ton avis confirme ce choix

[Karine:)]

Tiens, un avis qui va dans un autre sens... comme toujours, ça me donne encore plus envie de me faire mon propre avis!

[Emma]

Beaucoup d'avis, pour l'instant, pas trop tentée...

[Alex mot a mots]

Comme toi, j'ai du mal avec les autobiographies psychanalyses.

[keisha]

Je reste sur ma position, quel bon livre! Et tu sais je n'aime pas l'auto fiction, mais là ce n'est pas que cela, je ne sais comment m'exprimer...

[sylire]

Bon, à voir s'il croise ma route. Nos avis sont souvent proches, je ne sais pas si j'aimerai davantage que toi.

[fleurfleur]

Je devais le lire pour le prix Elle et comme toi, j'ai eu beaucoup de mal. Je n'en pouvais plus de toutes ces pages sur la recherche d'un appartement (Stéphane Plaza le fait mieux!). J'ai abandonné...

[aifelle1]

Noukette, ce n'est pas un roman, mais un récit. Dommage Gambadou, comme tu le sais, j'ai beaucoup aimé cette lecture, même si je regrettais aussi qu'il n'envoie pas promener sa mère par moment.

[luocine]

j aime beaucoup cet auteur , et on le sent envahi par sa mère dans tous ses livres

je me faisais une fête de lire celui-là

peut être est il moins bien que ce que j'attendais

Luocine

[Noukette]

Première fois que j'entends parler de ce roman... Je suis sceptique pour l'instant j'avoue !

[clara]

ah zut ! je vais l'emprunter sous peu !