Le petit bonzi, de Chalandon Sorj
Poche acheté lors du festival rue des livres de Rennes, après une superbe rencontre avec l'auteur.
Jacques Rougeron redouble son CM2 à Lyon. Il est bègue et partage avec Bonzi son copain, son pilier, son quasi frère, tous ses secrets et ses espoirs. Avec Bonzi, Jacques ne bégaie pas. Avec Bonzi il peut rêver de chevaliers et de guérison. Ses parents ne s'occupent pas de son handicap qui l'empêche de communiquer avec ses copains. Les seuls à s'en soucier sont Monsieur Mandrieu l'instituteur, et bien sûr le petit Bonzi. Et justement les deux enfants pensent enfin avoir trouvé le moyen de guérir de ce bégaiement grâce aux plantes. Mais après avoir avalé de l'herbe trouvé en bas de chez lui, il est malade et toute l'école se retrouve au courant. Honteux, Jacques décide de ne plus parler, mais pour ça il doit inventer une raison.
On se prend d'affection pour ces deux enfants, et on est ému par la souffrance de Jacques qui butte sur les mots et s'entraine avec des synonymes. Très intéressant aussi la vie dans les années 60.
C'est le premier livre écrit par Sorj Chalandon en 2005. Sans doute une bonne dose d'autobiographie puisque l'auteur était bègue petit.
J'ai par contre trouvé des longueurs dans ce livre, surtout dans l'énumération des rues ou des noms d'enfants. Il y avait des moments ou je n'étais plus dans le livre. On comprend très tard les relations qui unissent les deux enfants, jusqu'à ce que tout s'éclaire vers la fin du livre. Cette construction a provoqué une (toute) petite déception.