Diogène vivait dans un tonneau et préconisait une vie simple. Il méprisait les richesses et les conventions sociales.
Le syndrome de Diogène est le nom d'un trouble psychiatrique qui consiste à s'isoler de la société, à entasser des objets avec un manque de salubrité, à refuser toute aide.
C'est de ce syndrome qu'est atteinte la vieille femme qui vit dans un complet dénuement. Petit à petit la folie s'est emparée d'elle. Elle accumule de manière compulsive les affaires, les déchets, faisant de son appartement un antre avec ses cavités, ses tranchées, sa tanière.
Le front collé à la baie vitrée, rampant sur les ordures, elle a un poste d'observation pour regarder les passants et la vie à l'exterieur. Elle peut aussi coller l'oreille au plafond ou aux murs pour écouter les voisins. Voisins qui se plaignent de l'odeur insoutenable et qui la menace de faire appel aux pompiers pour la déloger. Il y a aussi sa nièce et l'assistante sociale, qui passent pour lui apporter des affaires et qui essayent de la raisonner, de lui dire qu'elle pourrait être prise en charge.
Mais la vieille femme n'entend rien, elle veut juste retrouver son cocon rassurant, la chaleur de sa tanière.
Un roman sur la solitude, la folie, la vieillesse.
L'idée est intéressante, et au début j'ai ressenti de l'empathie pour cette vieille femme, mais la description de sa vie est devenue un peu trop longue au fil des pages. J'aurais aimé plus d'analyse de sa folie : comment en est-elle arrivé là, y-a-t-il eu un élément déclencheur ? Quelques bribes de son enfance, des débuts de son accumulation donnent quelques pistes mais elles ne sont pas développées.
En tout cas c'est un premier roman qui ne laisse pas indifférent.
Merci aux éditions Albin Michel pour cette découverte.
C est triste. Comme ce livre sans doute.
Luocine