La femme qui dit non, de Martin-Chauffer Gilles
Marge est une jeune anglaise de dix-huit ans qui va trouver l'amour sur l'Ile-aux-Moines en septembre 1938. Malheureusement la guerre s'invite dans la lune de miel et Blaise, son mari, part rejoindre le Général à Londres. La voici seule et désoeuvrée, cela la pousse dans les bras de Mathias, le meilleur ami de Blaise.
C'est Marge qui nous raconte son histoire alors qu'elle est au seuil de sa vie. Une vie de femme libre qui a toujours fait ce que bon lui semblait. Pendant la guerre, elle participe à des petits faits de résistance, mais prend comme amant un jeune proche des collaborationnistes. Elle est contre l'Allemagne et le régime de Vichy mais est contente d'être recueillie par des amis qui profite du marché noir pour s'enrichir, ce qui lui permet de jouer au casino (son péché mignon).
En fait, c'est une femme libre, mais je l'ai trouvé antipathique car elle pense systématiquement à elle, à son petit bonheur, son confort, ses plaisirs avant de penser aux autres. Exemple : son fils fait partie de l'équipe de France de voile pour les jeux olympiques au Japon : elle l'accompagne mais trouve ça ennuyeux et va jouer au casino au lieu de suivre la compétition.
Alors oui, elle a une existence un peu hors du commun, avec une vie d'expatriée coincée entre deux amours. On apprend plein de choses sur la résistance, la collaboration mais aussi les mouvements indépendantistes bretons proche des nazis. Il y a aussi de très beaux paragraphes sur le golf du Morbihan. Mais malgré tout ça, la lâcheté et l'opportunisme de Marge ne m'ont pas inspiré.