Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
le blog des fanas de livres
le blog des fanas de livres
  • Je lis pour m'évader, avancer, ressentir des émotions et des sensations, rire, vibrer, pleurer, comprendre, m'ouvrir à de nouvelles cultures, rêver, trembler... et j'ai bien envie de le partager avec vous.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
19 mars 2015

Nouons-nous, de Pagano Emmanuelle

Nouons-nous parution 10/2013 - 202 p.

Depuis le temps que ce livre est sur ma LAL, le voici enfin libre à la bibliothèque.

Comme d'habitude, je ne lis pas la quatrième de couverture ou un résumé et je me plonge dans ce roman. Or justement, je me rends compte assez rapidement qu'il ne s'agit pas d'un roman mais plutôt d'un jeu d'écriture sur l'amour. Des petits paragraphes se suivent, parfois même juste une ligne : les rencontres, les déchirements, le quotidien, les petits gestes, les odeurs, les respirations ... mais jamais de lassitude ou d'ennui. Que ce soit positif ou négatif l'amour est vécu pleinement.

Des fragments de vie et d'amour portés par une très belle écriture poétique. Des extraits beaux et profonds. Une volée de mots lumineux et limpides.

Mais j'ai été un peu déboussolée par cette présentation. En fait il faut mieux le prendre comme livre de chevet et en lire de temps en temps quelques pages plutôt que de tout lire d'une traite. C'est pourtant ce que j'ai fait et du coup je me suis lassée et je n'ai pas fini le livre. J'aurais aimé au moins retrouver certains personnages, les suivre dans leurs histoires, voir comment leur amour évoluait. Ce manque de continuité m'a dérangé, la forme répétitive m'a lassée malgré la finesse de la plume.

La découverte d'une très belle auteure dont je poursuivrais sûrement la découverte à travers ses romans.

Un coup de coeur pour Clara et Antigone.

Extrait : "Je suis allée à la clinique pour attacher son âme et la ramener à la maison. J'avais pris du fil pour la guider. Une grosse pelote de fil long, solide. Je me suis approchée de lui, je l'ai caressé une dernière fois, j'ai posé ma bouche sur ses paupières déjà froides, puis j'ai pris son poignet pour y nouer le fil, comme j'avais vu faire ma grand-mère au poignet de mon grand-père à l'hôpital du pays. Depuis ce bracelet, j'ai déroulé la pelote dans la chambre, dans les couloirs de la clinique, jusqu'à la cour où un taxi m'attendait. Je me moquais des regards et des questions. J'ai tenu le fil à travers la vitre baissée de la voiture, tout le long du trajet il m'a suivie sur la route. Je lui parlais, je lui disais de m'accompagner, de revenir à la maison. Je demandais au chauffeur de rouler tout doucement pour que le fil ne casse pas. Je suis descendue sans lâcher la pelote, elle était presque finie, je suis entrée dans la maison, j'ai continué à la dévider jusqu'à la chambre, jusqu'au lit. J'ai couché la fin du fil dans nos draps."

Publicité
Publicité
Commentaires
C
Tenté cette auteur il y a qqs années, j'avais pas trop accroché, pas assez pour avoir envie d'en lire d'autres, en tout cas...
Répondre
S
Emmanuelle Pagano est très appréciée de pas mal de blogueuses, mais il y a quelque chose dans les billets qui me dit que ce n'est pas forcément une romancière pour moi, et après ton billet, je me rends compte que tu mets le doigts sur ce que je craignais : le côté fragmenté sans doute.
Répondre
A
Essaye peut-être "le tiroir à cheveux" ? Au moins, tu as aimé son écriture... Effectivement, le côté "fragments" peut désorienter ici.
Répondre
M
Je viens de lire "les impudiques" de Philippe Adam dans le même genre à picorer selon l'envie
Répondre
S
J'ai tenté un de ses livres et j'ai abandonné pour les mêmes raisons que toi. Je retenterai un jour aussi.
Répondre
O
Un très bel extrait.
Répondre
Publicité