les_femmes_qui_lisent parution 2006 - 149 p.

Beau livre offert par ma maman à un Noël et que je picore de temps en temps avec toujours beaucoup de plaisir. 

Le livre commence par une partie plus documentaire, où l'on suit l'évolution de la lecture par les femmes au fil des siècles et son interprétation dans les arts.

Ainsi, au XVème siècle, on voit l'apparition de livre dans les représentations des Saintes ou de la Vierge Marie. Mais le tournant charnière se trouve aux XVIIe et XVIIIe siècles avec l'alphabétisation des femmes. Cela favorise le savoir, le développement d'un comportement nouveau avec un nouvel espace de liberté. La lecture n'est plus seulement religieuse, leur ouvrant des connaissances, des désirs ou des idées critiques, et développant leur faculté d'imagination.

L'usage libre et non réglementé des livres a été un processus long. Petit à petit la lecture prend une place centrale, jusqu'au XXème siècle où le livre devient un produit de masse, concurrencé par de nombreux médias.

franz-eybl-jeune-fille-lisant-1850A la suite de ces quelques pages d'explication, on trouve une sélection de tableaux / photos / sculptures qui représente des femmes en train de lire. Les artistes ont souvent utilisé cet instant en essayant de capter ce moment d'intimité et en tentant de transmettre la grâce de l'instant. On trouve Rembrandt, Fragonard, Manet, Vermeer, Hopper ... et bien d'autres.

Chaque oeuvre est expliquée de manière simple et construite, avec un mot sur l'auteur.

C'est vraiment un livre très intéressant. A dévorer sans complexe ! 

Franz Eybl (1806_1880) - Jeune fille lisant - 1850

"Cette jeune fille est totalement captivée par sa lecture. Sans qu'elle s'en soit aperçue, son vêtement a glissé de son épaule. Elle presse sa main droite contre sa poitrine, en jouant avec le fin collier qui la pare. Le livre semble lui couper le souffle - est-ce parce que l'histoire est si palpitante qu'elle veut absolument en connaître la suite ?

[...] Le tableau tient son charme de la représentation du mouvement intérieur, alors que tout y demeure apparemment impassible. [..] Nous voyons ici une jeune femme qui est happée par la lecture. Ses pensées semblent aussi candides que son visage est ingénu et charmant."

Bon, je file dans le deuxième opus "les femmes qui lisent sont de plus en plus dangereuses"