Dans le cadre du Blogoclub, nous devions lire un livre d'Irène Nemirovsky pour le 1er mars. C'est presque une auteure fétiche pour moi et j'ai déjà lu pas mal de titre ou je retrouve avec plaisir son écriture fine et ciselée comme dans David Golder, le malentendu, la proie, suite française ou Ida.
Là je me suis arrêtée à une nouvelle lu au collège.
Nous sommes à Paris en 1920. Une famille de nouveaux riches qui ne cherche qu'à renter dans la "société" organise un bal. Leur fille, une adolescente de 14 ans, n'a jamais reçu de gestes de tendresse de ses parents et n'a pas le droit de se rendre à la soirée. En pleine crise, elle décide de se venger lors de ce bal.
Une histoire d'une grande férocité ou l'on retrouve l'écriture acérée de l'auteure. Une histoire pour se moquer des nouveaux riches et en même temps une très bonne description des tourments de l'adolescence.
Et quelle modernité dans l'ecriture pour ce roman paru en 1930 ! Un petit bijou.
Extrait : "Dis donc, tu vois d'ici la tête de la tante Loridon qui s'est brouillé avec moi parce que j'avais épousé un Juif, et de Julie Lacombe et de l'oncle Martial, tous ceux dans la famille qui prenaient avec nous un petit ton protecteur parce qu'ils étaient plus riches que nous, tu te rappelles? Enfin, c'est bien simple, si on n'invite pas Isabelle, si je ne sais pas que le lendemain ils crèveront tous de jalousie, j'aime autant ne pas donner de bal du tout !"