Carnets noir, de King Stephen
Critique écrite par fils n°1.
En 1978, le célèbre auteur John Rothstein n'a plus écrit depuis une dizaine d'années, laissant derrière lui la série de Jimmy Gold, l'ouvrage qui l'a fait connaître. Il conserve cependant la suite du roman dans des dizaines de carnets chez lui, a l'abri, sans les avoir publiés.
Cette histoire inachevée pousse le jeune fan Morris Bellamy, fou de rage, à tuer l'écrivain et partir avec les carnets qu'il enterre afin de les retrouver plus tard. Malheureusement, Morris est condamné à la prison a perpétuité pour un autre crime ; les carnets abandonnés sont retrouvés par hasard trente-deux ans plus tard par un jeune garçon. Cette découverte poussera ce dernier a devoir faire des choix, dont certains pourraient le mener à sa perte.
Carnets Noirs s'inscrit dans une trilogie encore inachevée dont le premier volet est Mr Mercedes. Il ne s'agit cependant pas véritablement d'une suite, même si on retrouve des personnages du livre précédent comme Bill Hodges, inspecteur a la retraite, ou Brady Hartsfield, le tueur psychopathe du premier tome.
Stephen King renoue d'avantage avec son écriture « traditionnelle » et reconnaissable, contrairement a son roman Revival ; ses célèbres descriptions sont au rendez vous, et sa faculté d'installer la peur et la pression ne s'est pas amoindrie avec le temps.
L'emprise de l'écriture sur le lecteur décrite dans cet ouvrage n'est pas sans rappeler Misery, mettant en scène la littérature dans ses plus terribles aspects ; l'auteur semble décrire ce phénomène comme s'il l'avait lui même vécu. En témoigne cette citation tirée de Carnets Noirs : « Un bon romancier ne guide pas ses personnages, il les suit. Un bon romancier ne crée pas les événements de son histoire, il les regarde se dérouler et ensuite il les écrit. Un bon romancier finit par réaliser qu'il est secrétaire, et non pas Dieu ».
J'ai beaucoup aimé ce livre qui mêle action et description tout au long de l'histoire. Il est cependant plus compréhensible lorsqu'on a déjà lu le premier tome.