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le blog des fanas de livres
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28 janvier 2017

Cent sept ans, de Lebreton Marie-Aimée

Et parce qu'il n'est jamais trop tard, voilà ma lecture d'objectif PAL du mois de Janvier.

J'ai acheté ce livre l'année dernière, suite à un coup de coeur de la blogosphère, mais je ne sais plus qui ! Crisitie ? Clara ?

cent sept ans

Nine est une enfant métisse née pendant la guerre d'Algérie. Son père a été tué et sa mère, Madame Plume, décide de rentrer en France. Elles s'installent dans une ville du Nord. Madame Plume ne parle pas à Nine de ce pays lointain ni de ce père mort avant sa naissance. Trop douloureux pour elle. Mais Nine a besoin de savoir, besoin de comprendre. 

Une écriture très poétique qui demande un peu de concentration au début mais qui est magnifique ensuite. Un petit livre (128 p) fort et émouvant. De la tendresse, de la poésie, de l'amour, la quête d'une identité enfouie dans la mémoire d'une mère mutique. Pas de pathos mais une petite parenthèse de justesse.

Extraits : 

« Je suis née au creux des montagnes, là où le ciel change de couleur dans la courbure du vent. Derrière le vent, en contrebas de la colline, se dressait le minaret du village. À heures régulières, la voix du muezzin annonçait le nom des dernières victimes tombées sous les bombes. Étrangers à eux-mêmes, au milieu d'un champ de ruines, les coeurs trop lourds s'efforçaient de se décharger de l'horreur. Hier, des enfants étaient nés sans mère, d'autres tiraient désespérément sur le cordon, à contretemps des projectiles. Voilà qui aurait dû suffire à nous rendre fous ! »

"C'était une fin d'après-midi ordinaire. La lumière se diffusait comme du lait. Pourrait-on faire passer toute la beauté du monde dans la simplicité des jours sans histoire ?"

"Là-bas , il y avait des maisons à l'ombre des jujubiers. Dans l'escarpement de la montagne, la pierre rougeâtre pliait sous la chaleur. Au-dessus des maisons, il y avait des toits et encore par-dessus, arraché à l'imprévu, il y avait le vent du large qui soufflait sur les âmes en bousculade. Et puis, plus haut, encore plus haut, il y avait la main de la mère qui tenait celle de Nine".

"La lune ouvrait la voie. La terre tout juste sortie du sommeil débordait de tendresse. [...] Couchée le long des braises, dans la pose élaborée de l'animal qui sourit au serpent, elle cherchait à reconstituer une stèle au coeur de ce néant."

Edition Buchet-Chastel - 04/2014 - 125 p.

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Commentaires
G
Pas trop envie de me concentrer pour apprécier une écriture. Suis dans une époque de lectures plus terre à terre !
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J
Je l'avais abandonné en route, incapable de me concentrer justement. Il faudrait que je lui donne une seconde chance je crois.
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V
je suis nulle question concentration en ce moment, mais je garde le titre dans un coin de ma tête!
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M
128 p de poésie c'est à noter merci
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G
Il fait partie de ces livres qui passent un peu inaperçus alors qu'il possède de belles qualités on dirait...
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S
Je ne me souviens pas de l'avoir vu sur les blogs mais ton billet est tentateur.
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G
@ Antigone : j'ai eu du mal au départ, mais c'est en fait une très belle écriture
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A
J'ai parfois du mal avec les titres de cette collection... l'écriture qui me résiste souvent. Merci pour cette lecture de PAL !! ;) C'est ajouté... Je suis à jour.
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L
Un pays superbe mais un pays torturé et qui a bien du mal à échapper à l'islamisme aujourd'hui.
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