présentation giboulée

Une histoire de femmes, une histoire de bâtardes, des histoires d'amour sous fond de communisme, des histoires de liberté avortée.

Marie a aimé un homme marié qui s'est occupé de leur fille, Magdalena, sans la reconnaître mais qui a dû fuir devant les nazis, Magdalena a aimé le fils du patron qui a dû fuir devant l'avancée des communistes, Libuse a aimé un soldat russe qui a dû fuir devant les habitants du village qui le traitait d'occupant. Eva apprend tardivement la "bâtardise" qui touche les femmes de la famille sur plusieurs générations.

3 parties, 3 histoires, 3 femmes, cinquante ans d'histoire. Normalement tout pour me plaire mais je ne sais pas pourquoi je suis restée en dehors de l'histoire, j'ai eu un sentiment de malaise que je ne sais pas expliquer. Et d'ailleurs à l'heure de faire ce post, j'ai été obligé de plonger dans ma mémoire pour retrouver tous les tenants et aboutissants de l'histoire. Une déception donc, sans doute pas le bon moment.

Extrait : "Au fond de moi, je ne sais pas si j'aurais tellement aimé rentrer dans le cadre de la normalité. La normalité, c'est ce qu'on nous assène dès notre plus tendre enfance. Pas d'écart, pas de fantaisie, pas de différence, ni plus haut, ni plus bas, ne pas sortir du rang, ne pas être remarquable, ni remarqué, être effacé. D'ailleurs, on en a fait une idéologie, de la normalisation. Ça présuppose que l'on sait ce qui est normal et que l'on tend vers cela. En gros, c'est penser, vouloir, dire et vivre tous la même chose. Du moins en apparence. Oui, s'effacer, et là, paradoxalement, on peut commencer à exister soi-même, secrètement, en catimini ; avoir une vie clandestine.

Moi, je ne rentre pas dans le moule, j'ai une tâche de naissance, une ligne blanche depuis des générations. C'est ça être moi, être de la lignée blanche, ne pas être normale. Je crois que ça me convient, en dépit de la prof et du reste du monde."