Encore une psychothérapie littéraire pour se libérer d'un passé douloureux.
Colombe Schneck revient tout d'abord sur son grand-père paternel, Majer Schneck "un homme séduisant et si peu respectable, un homme d'argent et de petits trafics, un homme aimant et si peu fidèle, un exilé, un homme sans morale, sans loi, un survivant, un père adorant son fils".
- Un homme qui a tellement trompé sa femme qu'elle a demandé le divorce après la guerre. Une guerre vécue difficilement par sa femme et son fils, Gilbert, le père de Colombe. Juifs, ils étaient traqués, même en zone libre et pendant que le grand-père se livrait à divers trafics, la femme et le fils échappaient comme ils pouvaient aux rafles. Colombe Schneck profite de ce chapitre sur son grand-père pour régler ses comptes avec les préfets qui ont dressés des listes de juifs, effectués des rafles et travaillés main dans la main avec le régime de Vichy.
- Un homme qui sera tué dans des conditions mystérieuses, crime passionnel d'un amant ou défense contre des coups ?
Colombe Schneck passe ensuite à son père, Gilbert. Élevé par sa mère et son beau-père, il fuit une vie étriqué et trouve dans un lycée expérimental une ouverture d'esprit et ses premiers contacts avec les femmes. Médecin, il trompe sa femme comme son père le faisait avant lui et même si il aime sa femme et ses enfants il sème la tristesse autour de lui.
Colombe Schneck fini son livre sur la période où son père était jeune médecin pendant la guerre d'Algérie. Confronté à des tortures, il devait parfois rafistoler les hommes pour qu'ils soient présentables devant les juges, et n'a pas témoigné à son retour. Là encore, la fuite plus que la stature."Il ne faut pas parler des choses qui fâchent".
Deux hommes, deux tempéraments, deux libertés.
Autant j'ai apprécié les moments historiques de cette histoire, autant j'ai été engluée dans les moments égocentriques où Colombe Schneck essaye de mettre en avant de manière positive son père et son grand-père, en passant sur leurs reniements, leurs fuites et leurs égoïsmes. Je n'ai pas vraiment réussi à trouver des points positifs à ces deux hommes.
J'ai été aussi gênée par l'écriture, entre récit et roman avec des suites de rapport et des indications factuelles qui ne sont pas toujours très intéressantes et qui rendent la lecture assez lourde.
Tant pis !