J'ai beaucoup aimé les âmes silencieuses, et du coup j'ai été ravie quand Babelio m'a proposé de recevoir le nouveau roman de l'auteure.
L'histoire se passe à l'île d'Oleron. Mathieu, 23 ans, interne en médecine à Paris, décide sur un coup de tête de partir passer ses jours de repos dans une maison familiale où il ne s'est pas rendu depuis 12 ans. C'était en décembre 1999. Son père venait de mourir et sa mère n'avait pas la force de faire face à la famille pendant les fêtes de Noël, elle avait donc amené son fils dans cette maison de l'île. L'intrigue progresse en parallèle entre les deux époques. Mathieu revient sur ses souvenirs, sa rencontre avec un jeune garçon, la douleur de sa mère, la tempête qui va ravager l'île.
Les personnages ont une histoire et un caractère qui aurait pu provoquer chez moi de l'empathie, mais malgré cela je n'ai pas vraiment réussi à entrer dans l'histoire et a ressentir de la sympathie pour les personnages. Pourtant les descriptions de l'île et le climat qui devient de plus en plus anxiogène au fil de la lecture sont très bien rendus. Alors je ne sais pas, j'ai trouvé que l'intrigue mettait du temps à se mettre en place, que l’histoire se perdait un peu pour un final que j'avais vu venir.
Il m'a fallu une scène forte, celle du chien, pour repartir avec enthousiasme dans l'histoire. Mais cette scène arrive dans la dernière partie du livre. Mon avis est donc assez mitigé.
Je remercie malgré tout Babelio et Les Éditions du Seuil pour cette découverte.
Extrait : "Les images se superposent, difficilement. Elles ne se laissent pas faire, il y a un monde qui s'est écoulé entre le passé et le présent. On pourrait penser qu'en retournant à un endroit, on réveille les souvenirs et les ambiances qui vont avec, et puis on se rend compte que ce n'est pas le cas. C'est ça aussi, devenir adulte : c'est quitter un état dans lequel on reste persuadé que tout sera immuable, et que si on ne profite pas d'un lieu ou d'un moment, il restera là, à nous attendre, intouché et identique. On ne sait pas ce que l'on peut perdre. On ne sait pas que les choses s'achèvent."