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le blog des fanas de livres
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22 septembre 2021

Betty, de Tiffany McDaniel

betty

Comme souvent quand je me lance dans un livre dont on a pas mal entendu parler, j'essaye d'oublier toute l'histoire. Je ne lis surtout pas la 4e de couverture, pour me laisser le suspense de l'histoire. Parfois, la couverture ou le titre donne une indication. Avec ses tons du rosé au bleu et son prénom titre, je m'attendais à l'histoire d'une femme, un peu fleur bleue.

Bon, bah pas du tout !  J'ai aimé l'écriture de ce livre, cette histoire familiale ancrée dans le racisme, le rejet et la nature, mais que c'est dur !

Betty est le sixième enfant de Landon Carpenter, un cherokee, et Alka Lark, une blanche. Née dans les années 50, elle va grandir avec ses frères et soeurs dans l'Ohio, patrie de ses parents. Betty est la seule des enfants à avoir la peau sombre et les cheveux bruns de son père. Les autres enfants ressemblent plus à leur mère, blonds au teint clair. 

Ils vont vivre grâce aux petits boulots de Landon : mineur, homme à tout faire puis vendeur de breuvage et onguent qui calment les maux. Car Landon Carpenter a hérité des femmes qui l'ont  élevé l'art des plantes. C'est un homme doux, aimant et bienveillant, qui essaye de montrer à ses enfants que tout est possible, qui rêve que chacun d'entre eux fassent des études, qui essaye de leur transmettre la sagesse de son peuple. Il leur raconte des histoires poétiques et oniriques, un semblant de poésie pour cacher la pauvreté.

Alka, la mère, est psychologiquement instable et a parfois du mal à montrer de l'amour à ses enfants.

Et puis... et puis il y a l'indicible, la violence, les secrets de famille, le racisme, les meurtrissures des uns et des autres et les tragédies qui s'enchaînent.

Le dernier livre aussi violent que j'ai lu est "my absolute darling", que j'avais du terminer à voix haute tellement il me hantait. Ça n'a pas été jusque là pour celui-là, mais j'ai quand même trouvé un certain parallèle : une écriture poétique qui décrit la violence et l'inqualifiable.

Un livre qui ne laisse pas indifférent.

Extraits :

"J’ai compris une chose à ce moment-là : non seulement Papa avait besoin que l’on croit à ses histoires, mais nous avions tout autant besoin d’y croire aussi. Croire aux étoiles pas encore mûres. Croire que les aigles sont capables de faire des choses extraordinaires. En fait, nous nous raccrochions comme des forcenées à l’espoir que la vie ne se limitait pas à la simple réalité autour de nous. Alors seulement pouvions-nous prétendre à une destinée autre que celle à laquelle nous nous sentions condamnées."

"Il y a des petites filles qui grandissent avec un père irréprochable, bon et tendrement lié au cœur de sa fille. D’autres petites filles grandissent sans père du tout, sans rien connaître donc des hommes bons et de ceux qui le sont un peu moins. Les plus malheureuses de toutes les petites filles grandissent avec un père qui n’a pas son pareil pour transformer un ciel bleu et ensoleillé en une violente tempête. Ma mère était l’une de ces petites filles malheureuses, et elle a enduré le genre d’enfance que vous fuyez le plus vite possible. Sauf si vous n’avez nulle part où fuir."

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Commentaires
S
Tu as raison de faire le rapprochement avec "My absolute darling". Je l'ai fait également. Des romans qu'on oublie pas...
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M
Noté à sa sortie mais pas encore lu ... merci de le faire remonter à ma mémoire .
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A
Une lecture et des personnages dont on se souvient.
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L
deux fois que je note ce roman , je vais finir par le lire!
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A
Il est dans ma PAL. J'attends le moment propice.
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V
Je crois que je suis comme toi, la violence l'a emporté et m'a dérangée. Mais j'ai tout de même apprécié la dimension poétique... et la figure du père, magnifique ! J'ai plus été écoeurée encore par My absolute Darling.
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K
My absolute darling : abandon, alors là mêem pas la peine d'essayer! ^_^
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