Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
le blog des fanas de livres
le blog des fanas de livres
  • Je lis pour m'évader, avancer, ressentir des émotions et des sensations, rire, vibrer, pleurer, comprendre, m'ouvrir à de nouvelles cultures, rêver, trembler... et j'ai bien envie de le partager avec vous.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
29 septembre 2021

Voyou de Itamar Orlev

voyou

Livre noté sur ma LAL à la suite d'un coup de coeur de Luocine.

Tadek est un jeune homme d'origine polonaise qui a migré en Israël au milieu des années 60, quand il avait treize ans, avec sa mère et ses trois frères et sœurs.

En 1988, à la trentaine et à l'occasion d'une rupture, il se penche sur son passé et décide de retrouver son père, resté en Pologne, dont il n'a plus de nouvelles.

Ses retrouvailles vont lui faire revivre toute son enfance et lui permettre de comprendre pourquoi son père n'a pas migré avec eux. Un père alcoolique au caractère emporté, qui n'est plus que l'ombre de lui-même et vit dans un hospice à Varsovie.

De souvenirs en anecdotes, Tadek va revivre toute la vie de son père : son côté fêtard, séducteur et insouciant, la rencontre avec sa mère pendant la guerre, les atrocités qu'il a vécu pendant cette période en tant que victime et bourreau, les cicatrices que cela a laissé, son alcoolisme, ses bordées d'injures qui ponctuent toutes ses phrases, les coups qu'il distribuait à sa famille et dans la rue, la pauvreté et la mère laissée seule pour travailler dans des fermes communautaires et essayer d'élever ses quatre enfants.

Un voyage initiatique sur les traces d'un passé où la pauvreté, la faim et la violence paternelle étaient le quotidien.

L'amour paternel et filial peut-il naître et vivre dans ce cauchemar ?

Un livre rude et prenant. Les injures et les coups pleuvent avec, en filigrane, la détresse d'un fils et la possible ou impossible réparation.

Extrait : « L 'émotion que m'avait causée cette aube brumeuse s'est dissipée et j'ai été rattrapé par la déception qui m'avait déjà saisi dans la chambre d'amis. Je me fichais à présent de ce qu'il avait fait, de toutes les fois où il avait trompé ma mère et du nombre d'enfants qu'il avait eus avec d'autres femmes ou pas. Je me fichais des gens qu'il avait tués pendant la guerre de manière justifiée ou non, autant que de ceux qu'il avait tabassés par pur plaisir. Je me fichais de tout ça. La seule chose qui me désolait, c'était nous. Ma mère, Ola, Anka, Robert et moi. Toutes les années de souffrance qu'il nous avait infligées parce qu'il ne faisait qu'obéir à ses pulsions. Là, j'ai eu envie de tout plaquer et de m'en aller. De l'abandonner sur ce lit, à ronfler la bouche ouverte en exhalant son haleine putride de vieillard. »

Publicité
Publicité
Commentaires
G
Pas envie d'autant de rudesse en lecture pour l'instant. je passe !
Répondre
G
@ Alex : une lecture assez dure
Répondre
A
Une tonalité bien triste à la fin de ton billet.
Répondre
Publicité