Le ciel par dessus le toit, de Natacha Appanah
Toujours dans l'optique de faire baisser ma Liste à Lire, j'ai emprunté ce titre, qui y figurait depuis un long moment.
Lou est un enfant "différent". Il est atteint de troubles du comportement qui s'approchent des troubles du spectre autistique : par exemple le besoin de courir pour maîtriser ses émotions. Quand sa grande soeur Paloma a quitté la maison, elle lui a dit qu'elle reviendrait vite le chercher. Mais les années se sont écoulées sans qu'elle revienne. Il vit donc seul avec sa mère Phénix, qui, même si elle prend soin de lui, a du mal à montrer son amour. Alors un jour, à l'aube de ses 17 ans, il décide de partir retrouver sa soeur en empruntant la voiture de sa mère. Mais il n'a pas le permis, roule à contre-sens sur une entrée d'autoroute et se retrouve devant un juge qui l'envoie passer des nuits en maison d'arrêt.
Enfermé, sans pouvoir courir, voilà une épreuve que sa mère et sa soeur savent intolérable pour Loup.
Et l'on va revenir en arrière, sur l'histoire de cette famille et les incompréhensions qui font que les enfants fuient le foyer.
D'abord les grands-parents de Loup, qui étaient si fières de leur fille. Une enfant maquillée, pomponnée, mise en avant. Un pantin qui va se révolter, prendre le nom de Phénix, s'habiller de noir, se tatouer et avoir un enfant rapidement.
Puis les relations entre Phénix et ses enfants, elle qui ne veut pas reproduire ce qu'elle a connu, ce trop plein d'attention, et qui s'occupe de ses enfants, en marge de la société, sans jamais leur exprimer d'amour.
Tout un panorama d'êtres sensibles mais qui ne savent pas communiquer entre-eux, qui n'ont pas les codes, et c'est finalement le coup de folie de Loup qui va rétablir les liens.
Un petit livre plein d'émotions et qui, pourtant, a du mal à me rester en mémoire.
Extrait : "Vous comprenez alors j'ai pris la voiture de maman sans rien dire en pleine nuit parce que je n'en pouvais plus de ne pas savoir et je suis venu ici parce que parfois il faut savoir pour pouvoir continuer à vivre "