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le blog des fanas de livres
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14 décembre 2022

L'île haute, de Valentine Goby

l'île haute

Vadim Pavlevitch est un jeune parisien de 12 ans en 1942. Son père, cordonnier parisien, juif d'origine russe, a été obligé de fuir. Sa mère décide de l'envoyer à Vallorcines, dernier village de la vallée de Chamonix-Mont-Blanc avant la Suisse, sous pretexte de guérir son asthme.

Vadim va devoir changer d'identité pour devenir Vincent. Il se retrouve dans une famille d'accueil, en plein coeur de l'hiver, dans une vallée inconnue. Lui qui n'est jamais sorti de Paris, il va découvrir la vie à la montagne, la vision des sommets, le ski, les bûches à mettre dans son cartable pour entretenir le poêle de la classe, les bêtes dans l'étable jouxtant la maison et tous les menus travaux à effectuer. En plus de ce nouveau cadre de vie, il va faire la connaissance de la famille qui l'héberge, Louis le patriarche, Albert et Eloi ses fils jumeaux, Blanche, la femme d'Albert, figure maternelle, et surtout Moinette, dx ans, pétillante et vive.

Une montagne protectrice, un émerveillement de tous les instants, une liberté loin de la guerre, le tout dans la rugosité de l'hiver montagnard. Et quand les saisons changent, quand la neige enfin s'efface pour laisser la place aux champs, à la culture ou la moisson, c'est encore de nouvelles sensations que Vincent/Vadim va apprendre à connaître. 

L'écriture de Valentine Goby est toujours aussi entraînante et évocatrice. J'ai cependant trouvé qu'il y avait beaucoup (un peu trop pour moi) de description contemplative de la montagne. Du coup ma lecture a été parfois longue. Et pourtant, on s'attache au chemin initiatique de cet enfant.

Extrait : "Cinq mille langues sur la Terre nomment chacune à leur façons les mêmes êtres, objets et phénomènes, et lui Vincent, qui ne connaît que le français, à peine quelques mots de russe dérobés à son père et un peu de patois d'ici, il sait déjà que son et sens n'ont aucun rapport d'évidence. Le lien sûr, il l'éprouve, c'est celui qui noue le son au lieu, la langue au territoire. Chaque fois qu'il préfère le patois au français il lui pousse des racines, sans s'en rendre compte il refait le choix de son père, persuadé que le français, même malmené, le relierait à son nouveau pays comme un ombilic. Il écoute Louis avec attention, le patois est sa langue maternelle, pur charabia souvent aux oreilles du garçon mais poésie, parfois, rugueuse et aussi hérmétique que ces vers échappés du poste TSF, le soir quand les Français parlent aux Français. "

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Commentaires
G
Oui, Valentine Goby a une belle et sensible écriture. Ce titre pourrait me tenter, mais je crains un peu les passages contemplatifs. A suivre !
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S
Bon, à voir alors... Tu me refroidis un peu.
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A
Pas fan de montagnes, les descriptions contemplatives risquent de me lasser.
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G
@ Luocine : oui, d'accord avec toi, un peu l'impression qu'elle s'écoute écrire de temps en temps.
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L
j'ai bien aimé ce livre moi aussi , avec un bémol aussi : le vocabulaire est parfois trop compliqué je n'ai pas compris le pourquoi de certaine énumération de mots très rares. Mon billet est à venir mais plus tard.
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