Lorsque le dernier arbre, de Michael Christie
De 1908 à 2038, nous allons suivre, à raison d'une personne par génération, la vie de la famille Greenwood.
Tout commence en 2038, par la jeune Jacinda, guide pour touristes fortunés sur une île dont l'environnement, et notamment la forêt primaire, a été préservée. Car depuis le Grand Dépérissement qui a eu lieu quelques années auparavant, les arbres se font rares.
Dans sa famille, on a toujours travaillé autour du bois.
Il y a eu son père, Liam, menuisier-charpentier et avant lui Willow, sa grand-mère, fervente militante écologiste qui s'est battu toute sa vie contre la déforestation. Willow que l'on va suivre de sa naissance à sa mort en passant pas son enfance mouvementée entre sauvetage ou kidnapping, survie, enfance, et prise de conscience de la fragilité de la planète. Et c'est entre autres contre son père, Harris Greenwood, magnat du bois, que va se développer son activisme.
Harris Greenwood et son frère, Everett, deux enfants trouvés en 1908, deux frères de coeur qui ont suivi des chemins différents. Deux hommes qui semblent parfois sans émotion mais qui débordent d'amour, sans savoir comment le transmettre. C'est d'eux qu'il est essentiellement question dans ce roman.
Une saga familiale aux multiples rebondissements et secrets de famille avec pour fond l'écologie.
Les premiers chapitres ont lieu en 2038 et on remonte le temps petit à petit jusqu'à l'arrivée des frères en 1908. On repart alors dans l'ordre chronologique pour revenir en 2038. Cette construction m'a déroutée et j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans le roman. Et surtout, ce qui m'a le plus manqué, c'est les émotions. Aucun personnage de la famille Greenwood ne montre ses sentiments, et même si j'ai vibré à certains passages, j'ai aussi ressenti beaucoup de lassitude. Du coup j'ai fini le livre en lisant en diagonale le dernier tiers (parce que je ne sais pas abandonner un livre).
Un conte écologique et social qui ne m'aura pas emporté.