La machine à coudre de Sami Nouri avec Olivia Karam
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Voici un livre qui est à découvrir pour la force du chemin de vie d’un jeune garçon.
Sami Nouri est né dans en Afghanistan en 1996. Il a un frère aîné et une petite sœur, un père épicier et une mère au foyer. La vie est calme, monotone. Mais au début des années 2000, à la suite d’un drame, sa famille est obligée de fuir les talibans qui ont pris le pouvoir. Direction l’Iran où ils vont rester quelques années. N’ayant pas de papiers, ils sont obligés de vivre cachés, sans accès à l’école et pour survivre, son père ramène à la maison des pièces à coudre. Très rapidement, Sami est attiré par la machine à coudre et demande à son père de l’initier. Il va ainsi pouvoir l’aider à coudre des pièces et gagner plus d’argent. “Ce n’est qu’en arrivant en France que j’ai pris la mesure de la dureté de cette vie qui n’était pas celle d’un petit garçon “normal”. Elle se résumait à trois mots : travailler, se nourrir et dormir.”
Mais la vie cachée en Iran n’est pas la liberté. La famille décide alors de se lancer dans la traversée vers l’Europe et va être séparée. Sami va arriver seul en France, à Tours. Il a 14 ans, ne parle pas un mot de français et n’a jamais été à l’école.
Il va rapidement être pris en charge par différentes institutions, soutenu par des familles d’accueil, des éducateurs, des enseignants qui vont apprendre sa dextérité à manier une machine à coudre et l’inscrire en bac pro couture. A l’aide de stages chez les plus grands, il va intégrer le monde de la haute couture.
Malgré les embûches, la séparation, l'exil, Sami garde la tête haute et l’audace de réussir.
L’écriture est simple et fluide. L’originalité tient à des paragraphes entre les chapitres où Sami s’adresse directement à la machine à coudre de son enfance qu'il a dû laisser derrière lui mais n’a jamais oublié.
Le récit d’un parcours étonnant mais aussi un hommage à toutes les personnes qui l’ont aidé à avancer “De manière générale, depuis que je suis en France, je suis gâté par la vie. Tout une armada d’anges gardiens veillent sur moi au quotidien, et je suis sûr qu’une bonne étoile, là-haut, guide mes pas.”