Les âmes féroces de Marie Vingtras
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Lauren est sherif à Mercy, une petite ville où il ne se passe pas grand chose. Jusqu’à ce que l’on retrouve sur la berge du cours d’eau le corps d’une jeune fille assassinée.
Le roman est divisé en quatre parties vues par quatre protagonistes. Quatre saisons : une année, de la découverte du corps jusqu’à la résolution du meurtre.
Mais il ne s’agit pas pour autant d’un roman policier. Plutôt une approche psychologique où les quatre acteurs : la shérif, le suspect, le père de la victime ou sa meilleure amie, s’expriment tour à tour à la première personne pour lever le voile sur ce qui a pu se passer. C’est fait avec beaucoup de subtilité : pas d’interrogatoires froids mais leurs vies quotidiennes, leurs avancées à la suite du meurtre, leurs questionnements au gré de l’année, leurs failles et caractères. Et cette petite ville de Mercy qui vit tout autour nous dévoile aussi ses multiples facettes.
Un roman choral où l’âme humaine est au premier plan, porté par une écriture fluide. Un roman social que j’ai bien aimé mais qui me restera moins en mémoire que “blizzard”, même si j’ai passé un très bon moment de lecture.
Extraits : “Je voulais être son gardien, celle qui veille et qui tient le chagrin à distance, même si entre-temps le malheur galopait à bride abattue dans ma ville, en poussant des cris de joie que j'étais bien la seule à ne pas entendre.”
“Sans Léo je ne savais plus quel homme j’étais. Elle était ma dernière attache à ce monde, la seule chose qui me permettait de ne pas devenir fou. Les nuages se sont déchirés, dans la lumière presque phosphorescente de la lune le fleuve est apparu, pris dans la glace, mais je savais qu’en dessous ses eaux étaient noires et tumultueuses, constamment en colère. Un fleuve à mon image.”