Ilaria de Gabriella Zalapì
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Ilaria a 8 ans dans les années 80 et vit avec sa mère et sa sœur à Genève. Elle voit son père de temps en temps depuis la séparation de ses parents. Lui est resté vivre à Florence. Quand il vient la chercher un soir à la sortie de l’école, elle ne se méfie pas. Il lui dit qu’ils vont juste avoir une semaine de vacances en Italie ensemble, puis un mois … et cela durera deux ans.
Ilaria aime son père et le croit quand il dit que sa mère est au courant mais qu’elle n’a pas trop le temps de lui parler, que c’est provisoire. Et en même temps elle se rend compte du caractère instable de son père qui boit trop, vit de petites arnaques et est souvent en colère.
La dualité de ses sentiments vis-à-vis de son père est très bien rendue dans ce petit roman au style dépouillé, voire poétique par instant avec des phrases courtes et ciselées.
Entre fuite d’un père déséquilibré et conflit de loyauté d’une petite fille. C’est touchant sans pathos et avec intensité, mais il m’a manqué un je-ne-sais-quoi pour vraiment rentrer dedans.
Extrait : “Je n'ose pas dire "non", je n'ose pas dire que je ne comprends pas , que je m'en fiche complètement des choses plus importantes. Je veux aller à l'école, jouer, voir mes copines, aller aux anniversaires, aux cours de gym. Je veux faire des flic-flac, des roulades, m'entraîner à la poutre et faire comme Nadia Comaneci. Je veux rentrer. Puis l'idée de quitter Papa me glace. Je ne peux pas le laisser seul.”