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le blog des fanas de livres
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23 avril 2025

Patronyme, de Vanessa Springora

Au moment de faire la promotion de son livre “le consentement”, l’autrice apprend le décès de son père avec qui elle avait très peu de contact. Fille unique, la voilà obligée de vider l’appartement qui s’avère être un fouillis indescriptible. Au milieu de tout ce bric à brac, elle va trouver deux photos de son grand-père portant des tenues avec le sigle nazi.

Va alors commencer une quête pour savoir qui était vraiment ce grand-père qui s’est occupé d’elle avec tendresse. Nazi ou enrôlé de force ? Membre actif du parti ou cherchant à rester en arrière ? Pro Tchèque ou Allemand ?

L’autrice nous partage ses recherches, ses avancées et les questionnements qui resteront sans réponse.

Au-delà du côté personnel et autobiographique de ce livre (j’ai en général un peu de mal avec les personnes qui écrivent pour faire leur psychothérapie), j’ai beaucoup aimé et appris sur la communauté des Sudètes écartelés entre l’Allemagne et la Tchécoslovaquie. J’ai aimé aussi le parallèle entre Hitler qui annexe ce pays en disant qu’il y a une grande communauté germanique, et Poutine qui fait de même avec l’Ukraine. 

C’est un livre plein de sensibilité ou l’autrice ne nous cache rien de ses doutes même si j’ai trouvé qu’elle essayait souvent de trouver des circonstances atténuantes à l'enrôlement de son grand-père et la mythomanie de son père. 

Un roman instructif et facile à lire qui reste cependant beaucoup moins percutant que son premier.

Extraits : Mon père n'était propriétaire de rien, il ne me lègue que quelques objets sans valeur. Il faut bien que je garde quelque chose de lui. Mais quoi, au juste ? Cet antre dans lequel sa mort m'a permis de pénétrer, c'est ma seule chance de comprendre enfin qui il était. Et pourquoi il n'a jamais pu s'acquitter de son rôle. Alors je glane encore quelques objets, courriers, photos. Je mets de côté le peu que je souhaite conserver. À l'arraché.”

“Cette enquête n'a pas effacé mes peurs. Croyant me pencher sur le passé, je n'y ai trouvé que les échos d'aujourd'hui. En remontant le cours du temps, c'est le présent qui m'a rattrapée, ce champ de ruines que nous laissons à nos enfants, un monde qui s'achève dans l'impasse et les convulsions. Les spectres de l'histoire continuent de façonner le présent. L'histoire "avec une grande hache", comme l'écrit Perec.”

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Commentaires
G
De mon côté, je suis un peu lassée des "recherches familiales" qui fleurissent de tous côtés. Je trouve que dans la littérature, il y a de moins en moins de romans créés ex nilo , de pure imagination... Et c'est ça que je préfère, même si là, je me régale de dix sept ans d'Eric Fottorino.... Oui , je suis complexe !!!
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G
@ Géraldine : ;-)
L
j'aimerais aussi en savoir plus sur les sudètes alors pourquoi pas !
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G
@ Luocine : j'avoue que j'en savais peu
A
J'avais beaucoup aimé le premier. J'hésite bizarrement un peu avec celui-ci.
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G
@ Antigone : il est différent et intéressant sur un autre sujet, mais encore beaucoup d'autobiographie.
S
La question des Sudètes m'intéresse mais moins le côté autobiographique...
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G
@ Sacha : pareil
A
Je l'ai réservé à la bibliothèque ; je ne devrais pas tarder à l'avoir.
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G
@ Aifelle : j'attends ton avis.
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