Croix de cendre, de Antoine Sénanque.
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Nous sommes au 14ème siècle. Guillaume, prieur vieillissant de Verfeil, souhaite écrire l'histoire de maître Eckhart dont il a été l'élève.
Mais ce moine dominicain, pronant que c'est grâce au détachement de tout que l'on pouvait trouver Dieu, a été banni pour hérésie. Et l'Inquisition ne voir pas d'un bon oeil l'écriture de la vie de ce maître, et surtout la révélation de secrets, notamment sur les origines de la peste qui a dévasté le monde 20 ans auparavant.
Tout se passe dans un contexte d'Inquisition, de béguinage, de croisade mais aussi d'ambition et de basses manœuvres.
J'ai commencé ce livre la veille de la mort du Pape, et c'était intéressant de plonger dans les méandres de la chrétienté au moment où le monde entier parlait de conclave et de spiritualité.
C'est un roman historique, mais aussi un roman, théologique, d'aventure et de mystère.
On souffre avec Guillaume et ses moines, on tremble devant l'Inquisition. J'ai parfois été un peu perdue par la théologie, mais c'est un livre que j'ai trouvé très intéressant.
Une bonne épopée.
Extrait:«Eckhart me reprit avec calme.
- Que font les alchimistes dans leur laboratoire, Guillaume ?
-Ils transforment le plomb en or.
- Oui. Mais qu'est-ce que le plomb ? Qu'est-ce que l'or ? Du métal dont on pourrait tirer quelques pièces ? Non. L'alchimie est une voie spirituelle. Le plomb, c'est l'homme misérable que nous sommes lorsque nous vivons selon les désirs terrestres. L’or c'est l'homme spirituel, enrichi de Dieu. Et la pierre philosophale qui transforme l'un en l'autre s'appelle le détachement. Lorsque tu auras abandonné la volonté d'obtenir quelque chose, tu auras gravi la première marche du détachement.”