Le dernier enfant, de Philippe Besson.
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Théo à 18 ans, commence ses études et prend son indépendance en emménageant dans un petit studio.
Pour Françoise, c'est un déchirement, le dernier de ses enfants qui s'en va. Elle qui a tant aimé cette vie de famille, elle se sent vide.
L'auteur revient sur cette journée de déménagement et les quelques heures qui suivent.
J'ai trouvé qu'il y avait beaucoup d'introspection chez tous les personnages, non seulement bien sûr chez Françoise, mais aussi chez Théo et même chez le fils aîné qui va être appelé. Je ne suis pas sûr qu'un enfant de 18 ans si content de prendre son indépendance soit à ce point-là conscient de tous les atermoiements de sa mère.
Une bonne lecture rapide mais qui ne me laissera pas un grand souvenir.
Extraits : « Son existence s'est organisée autour d'eux, cela ne fait aucun doute. D'autant qu'elle était encore une toute jeune femme quand elle a accouché de Julien. Sa progéniture a mobilisé son temps, sa vitalité, mis à contribution sa concentration, sa patience, son endurance, a remplacé des voyages, des rencontres, des surprises, (mais elle ne s'en plaint pas, hein). Elle avait une occupation, un but. Comment fait-on quand cette occupation disparaît du jour au lendemain ? À quoi on remplit la vie ?»
“Ils savent tous les deux que se joue quelque chose de plus grand dans l'envol de leur dernier enfant : la culpabilité immémoriale, la tristesse tout aussi immémoriale de l'abandon, la peur de la solitude, du vide, le sentiment d'inutilité, la difficulté à renouer avec une vie à deux, à s'en contenter, l'impossibilité de se projeter, la terreur du vieillissement. Tout ça.”