Je, François Villon, de Teulé Jean
Que l'auteur veuille nous dessiner le contexte de l'époque afin que l'on comprenne mieux la poésie de François Villon, soit. Mais était-il nécessaire de ne parler que de viols, égorgeurs, sangs, écartèlements, hommes bouillies, pendus, oreilles coupées et autres? On a l'impression qu'il se complaît dedans : pour parler d'un supplicié brûlé, est il nécessaire de nous décrire le cerveau qui bouillait et sortait par les orbites ?
Bien sûr la vie au Moyen Âge était très dur et François Villon a connu une vie très mouvementée, mais trop, c'est trop. J'ai été dégoûtée par ce livre trop cru pour moi et, qui , de plus, ne m'a pas apporté d'explication sur le choix de François Villon pour cette vie de débauche. Pourquoi a-t-il voulu entrer dans la confrérie de la coquille, la plus grande bande d'écorcheur de l'époque?
Non, vraiment, j'aurai aimé plus de passage sur sa poésie, et moins sur la sanglante vie de l'époque. Je n'ai pas réussi à finir.....
J'ai lu ce livre grâce au club des bloggeuses de Sylire et Lisa.
Extrait : "Je crois que je garderai de tout cela un souvenir olfactif. Dans cette grande pièce qui, quand nous y sommes entrés, sentait le propre, l'odeur des meubles cirés et un parfum de fleurs séchées, d'oranges piquées de clous de girofle, maintenant règnent les effluves de crasse et de transpiration âcre des brigands accumulés. Ça sent aussi tous les foutres projetés, et la merde, les coulures intimes de la femme qui émanent des fumets nauséabonds, le remugle de sa peur secouée par les Coquillards, la chiasse du mari qui a dû se laisser aller dans le coffre, les acides bouffées bileuses de la dame qui vomit sur le carrelage."