On ne voyait que le bonheur, de Delacourt Grégoire

 parution 08/2014 - 363 p.

Je m'attendais à un livre léger sur le bonheur ... mais en fait, pas du tout ! Beaucoup plus de profondeur que prévu.

Antoine a une vie "classique". Il est expert auprès d'une société d'assurance, chargé de diagnostiquer le montant des indemnités après un accident/vol... Il est divorcé de Nathalie avec qui il a eu deux enfants : Joséphine et Léon.

Le livre se décompose en trois parties.

Dans la première, Antoine revient sur sa vie à Paris, son enfance brutalement mise en pièce à la mort de sa soeur suivi du départ de sa mère, la distance avec son père qui se laisse aller, sa rencontre avec sa femme, l'espoir d'une vie tranquille, la naissance de sa fille, l'amour qui se délite, le chômage ... Tout cela il le raconte à son fils, passant du "je" au "tu". On sent une menace, une lassitude, une pression qui monte.

Dans la deuxième partie, on retrouve Antoine au Mexique, essayant de se créer une nouvelle vie, d'avancer. Le récit de ses rencontres est entrecoupé par le récit de ses rendez-vous avec un psychologue, quand il était encore à Paris, nous éclairant sur son esprit et son état de souffrance.

Dans la dernière partie, nous retrouvons Joséphine, la fille d'Antoine, qui elle aussi essaye de se reconstruire en France après le départ de son père.

Un roman sombre et beau qui m'a étonné par sa profondeur. J'ai été touchée par la souffrance et la sensibilité à fleur de peau d'Antoine, par la réflexion sur le pardon et l'importance des liens familiaux.

Une claque pour Noukette.