Une maison parmi les arbres, de Julia Glass
Morty Lear, un auteur et illustrateur à succès de livres pour enfants, meurt alors qu'il venait d'accepter que sa vie soit mise en scène dans un film. C'est Tomasina Daulair, dite Tommy, sa confidente, gestionnaire, assistante et héritière de son œuvre, qui va avoir la tâche de rencontrer l'acteur principal pour lui parler de cet auteur avec qui elle a vécu plus de quarante ans. Ces rencontres vont la faire réfléchir sur la vie qu'elle a mené auprès de l'artiste, l'égoïsme de celui-ci, ses failles et ses secrets.
Un roman d’atmosphère où tout se fait lentement. Quelques rebondissements mais rien de spectaculaires. On est bien dans ce livre, comme dans un cocon hors du temps et les saisons filent lentement mais sûrement, apportant leurs lots d'informations et de blessures.
L'écriture est subtile et douce mais il faut apprivoiser au départ l'utilisation (trop) excessive des parenthèses (qui m'ont donné l'envie d'abandonner) et accepter quelques longueurs.
Un roman qui se mérite et qu'il faut prendre le temps de savourer.
Extrait :
"- Dani tu es obsédé par cette dette imaginaire, comme si tu étais une sorte de ... de sauvage de Nouvelle-Guinée persuadé qu'un appareil photo lui vole son âme, ou que tu avais une lampe magique et que Morty avait libéré le génie et l'avait emporté chez lui.
- Eh bien c'est plus ou moins ce qu'il a fait. Parce que (Dani attend qu'elle lui tende sa tasse de thé de sorte qu'il puisse la regarder droit dans les yeux) parce que tu sais ce que j'ai fini par comprendre ? Il t'a volée."