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le blog des fanas de livres
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20 octobre 2021

Le Grand Art de Léa Simone Allegria

Le-Grand-Art

Paul Vivienne est un commissaire priseur connu mais un peu « passé de mode ». Il a du mal à se mettre aux réseaux sociaux et aux enchères en ligne. Avant de prendre sa retraite, il cherche un dernier coup, une belle découverte qui le ferait revenir au premier plan. Et si la solution se trouvait dans la succession d'un mafiosi italien qui garde dans sa chapelle un retable du début XVème siècle à la perspective mystérieuse ?

Dans un écriture moderne, l'auteure nous plonge dans le monde des marchands d'arts. On va suivre le commissaire priseur mais aussi les experts, les ateliers de restauration ou la police scientifique. On comprend comment un tableau peut être découvert et prendre de la valeur. Comment la communication, les relations et « l'enchère au lustre » peuvent faire décoller une vente.

Sous un dehors artistique, le roman peut aussi se lire comme une histoire policière, avec ses coups bas, ses retournements de situation, ses histoires d'amour et d'ambition.

J'ai bien aimé l'intrigue même si j'ai trouvé qu'elle montrait un côté très négatif des marchands d'art et des collectionneurs. L'écriture est fluide, moderne et les rebondissements prenants. Un bon roman agréable à lire.

Extrait : « Quand on vous dit 14 heures, c'est 14 heures pile. Une minute par lot en moyenne – si vous venez pour le lot n°9, soyez donc là à 14h09.

Les chaises sont en rangs serrés. Point de Hongrie, fenêtres hautes. On se croirait dans la galerie des Glaces. Au centre, un lustre monumental, et près de la porte, Arnaud Rivette, entre le père et le fils Becquerel : la Trinité au grand complet. Eh. Rivette. Arrête avec le soleil tu vas devenir tout fripé mon vieux. Paul est perché sur son estrade. Il attend que la salle se remplisse en jetant des coups d’œil à sa montre d'un air décontracté. Il n'est pas comme ces types qui débarquent au dernier moment. Il n'a pas de grigri – pas de formule magique ou de rituel avant d'entrer en scène. Rivette, par exemple, parfume son marteau. Je vous jure. Chanel N°5. La vente est publique mais le videur d'Auctionès a des consignes – le beau monde d'abord. Le commissaire-priseur salue chaleureusement ses habitués des premiers rangs : les petits vieux. Il mémorise l'emplacement de ses « pions », des types qu'il a payés tout exprès pour être là ; par exemple, ce mec, là, troisième rang à gauche, c'est le larbin de l'expert Objets d'art de chez Christie's – on le voit et on se dit « Ah, merde, je suis peut-être passé à côté de quelque chose » ».

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