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le blog des fanas de livres
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31 mai 2023

L'été de Katya, de Trevanian

l'été de katya

L'amie qui m'a prêté ce livre m'avait dit qu'il lui faisait penser à des romans de Daphné du Maurier, et c'est tout à fait ça ! (pour rappel, c'est elle qui a écrit Les oiseaux, Rebecca ou L'auberge de la Jamaïque, trois ouvrages où l'on retrouve du mélo et une tension qui grandit à chaque page).

C'est Jean-Marc Montjean qui nous raconte son histoire, et plus particulièrement une rencontre qu'il a faite l'été 1914. Il était alors jeune médecin dans un petit village du Pays Basque, proche de son bourg d'origine. Partageant une patientèle avec le médecin présent depuis de nombreuses années (et cynique à souhait, un régal), il va tomber amoureux de Katya Tréville, une jeune femme qui vit avec son père et son frère jumeau à quelques kilomètres du bourg.

On sait qu'ils viennent de Paris, mais tout le reste est un mystère : pourquoi être venu s'installer là ? Pourquoi vivre comme des reclus ? Les ragots vont vite dans ces petits villages. Plus Jean-Marc côtoie les Tréville, plus il se rend compte qu'il y a effectivement un secret qui plombe la famille.

Je ne vous en dirais pas plus !

J'ai beaucoup aimé ma lecture, à la fois divertissante, charmante et parfois drôle. Et puis la tension monte, les secrets se dévoilent ...

Une belle parenthèse de lecture.

Extrait :

"Que désirez-vous savoir ?

- Tout

- Bien. Je vais vous faire part du subtile amalgame d'inventions et de faits qu'on appelle la vérité par ici. Comme dans la Genèse, je vais débuter par : "Au commencement ..." Ce qui ressemble dangereusement à : "Il était une fois ...", comme le sait tout bon théologien. Bref, les Tréville sont arrivés de Paris il y a un an. Ils étaient trois. Un père et deux enfants qui, comme je suppose que vous même avez pu le remarquer, sont jumeaux - situation en elle-même déjà assez louche. Ils ont loué la bâtisse décrépie qui a pour nom Etcheverria à des conditions qui ont tellement ravi son propriétaire qu'il s'est précipité en ville pour payer des tournées - excès de générosité dont il s'est mordu les doigts depuis, et pour lequel il s'est sans aucun doute accusé à confesse d'avoir péché par prodigalité. Depuis leur arrivée, les Tréville ont vécu pratiquement comme des reclus, ce que les commères du coin ne peuvent leur pardonner. Puis-je vous offrir un autre verre ? Non ? Ce n'est vraiment pas charitable, vous savez, de jeter comme ça votre sobriété à la figure des gens. Encore une de ces cruautés inconscientes de la jeunesse. Le père passe pour une sorte d'érudit, avec toute l'opprobre attaché à juste titre à cette infâme qualification. Le fils, dit-on, est un bon à rien, un snob, et, comme personne ne l'a surpris en train de grimper à la fenêtre d'une petite paysanne, on le soupçonne d'être un rien pédé. Après tout, il vient de Paris, et nous savons tout ce que ça signifie. Mais c'est la fille - oserais-je l'appeler votre jeune demoiselle - qui a attiré le plus l'attention des vieilles biques. On l'a vue se promener seule dans les champs, de temps en temps. Se promener seule."

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