L'année brouillard, de Richmond Michelle
parution 04/2009 - 508 p - traduit de l'américain
C'est un livre voyageur de Khatell que je remercie au passage....
C'est l'histoire de la disparition d'une petite fille. Elle s'appelle Emma, elle a six ans. Lors d'une balade sur une plage plongée dans le brouillard, Abby, la fiancée de son père, la quitte des yeux quelques minutes. S'en suit des semaines, et des mois de recherche pour Jake, le père, et Abby qui cherche à réparer sa faute. Mais plus que la vie sans Emma, c'est tout le quotidien d'Abby qui change : le rapport avec son fiancé, son travail de photographe, ses nuits blanches à essayer de se remémorer un souvenir qui pourrait faire avancer l'enquête...
Quel livre terrible! J'ai fait hier des courses avec ma fille de 8 ans et je ne l'ai pas quitté des yeux une seule seconde. Ça m'a fait stresser comme rarement..
Et pourtant j'ai eu du mal à lire ce livre que j'ai trouvé très très lent. Je dois avouer que j'ai lu une grande partie en diagonale, voulant juste arriver à l'épilogue. Que de tergiversations, de détails qui n'ont aucun intérêt (voir l'extrait). On se noie dans ce brouillard et cette quête interminable. La narration est lente. Je comprends tout à fait que c'est la volonté de nous faire comprendre la lenteur de l'enquête et la difficulté de se remémorer ses souvenirs, mais aillant en ce moment 10.000 choses à faire, j'avoue avoir besoin d'un livre qui me fasse bouger, qui m'interpelle, ce qui n'a pas été le cas de celui-là. Tant pis.....
Stephie a été un peu déçue, Juliann a été tenu en haleine et Antigone a eu un coup de coeur
Extrait : "Je traverse La Playa Street, contourne le rond-point où les bus électriques de la ligne N-Judah s'enroulent comme un gigantesque mille-pattes, faisant demi-tour pour repartir vers l'intérieur des terres. Le vent qui souffle du large soulève le sable qui vient me picoter la nuque. J'entends le rugissement des vagues, je sens l'odeur à la fois douce et salée de l'océan avant la pluie. Des maisons cubiques aux couleurs passées exposent au vent leur façade hagarde. Les tables en terrasse au Java Beach sont désertes, à l'exception d'une seule occupée par un homme âgé, à l'épaisse barbe grise, qui lit une vieille édition en poche de The Charm School. Il est défiguré, du côté droit, par une grosseur foncée de la taille d'un dollar de sable. J'entre et je commande un Americano à un gars imposant appelé Darwin; il a le crane chauve et un bout de ficelle jaune attaché autour du poignet."